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Les RPs sont susceptible de contenir de la violence verbale et physique, ainsi que de l'érotisme. Avatar illustrés 200 x 400, contexte fantastique tiré d'Undertale. Pas de minimum de ligne.

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Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error.




Lyam Halwick
Lyam Halwick
PO : 59
Messages : 27
Date d'inscription : 02/01/2019
Profil Académie Waverly
Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptyMer 9 Jan - 8:46
Lyam Halwick.
« To test a man's character, give him power. »
Prénom : Lyam.
Nom : Halwick.
Surnom : Aucun n'est conseillé dans la mesure où il n'autorisera jamais l'usage de familiarités, ou pas de bon cœur. Écorcher son nom est au mieux susceptible de l'irriter.
Âge : 27 ans.
Sexe : Masculin.
Orientation Sexuelle : Grâce à son image publique la question n'est pas censée se poser, sa rigueur gelée n'invite guère aux spéculations et il aime à laisser entendre que ces choses ne l'effleurent pas. Mais sous l'épaisse couche de paraître, quand le silence est assuré, il s'avère que ses mœurs sont libérées. Le genre du corps face à lui importe très peu.
Groupe : Hybride
Signe Distinctif: Un port de tête altier, le dos rigidement droit, un visage pâle si ce n'est blafard, de l'arrogance en flottaison sur chacune de ses micro-expressions. Sourires maigres mais sardoniques, politesses en satin asphyxiant, l’attirail conventionnel du bon politicien.
Aime : Son chat, les rapports de force en sa faveur, pas seulement vaincre mais écraser, l'émulation, le thé amer, l'astronomie, déclamer un discours bien préparé, la statistique, les échecs. Il ne l'admettrait pas mais il apprécie également certains jeux-vidéos.  
Déteste : La faiblesse, la paresse, la pitié, l'échec, tout ce qu'il interprète comme de l'idiotie ou de l'incohérence, les monstres, son géniteur.
Utilisation de la Magie
Son âme est colorée de rouge, preuve d'une détermination pure.  Pour autant cet écarlate n'a pas d'éclat, Halwick n'a jamais été initié et n'envisage pas de l'être. Il jette un œil mauvais à la magie qu'il ne considère pas comme une ressource stable ou synonyme d'accomplissement personnel. Peut-être la dédaigne t-il autant car elle est étroitement reliée à l'essence des monstres et que la sentir palpiter en lui, ne serait-ce qu'un peu, reviendrait à leur être partiellement affilié. Il répudie ce dénominateur commun.

Pourtant Halwick fils dispose d'une force de coercition passive, non conscientisée, directement héritée de sa mère biologique, la reniée originelle. Une aptitude travaillée sans le savoir à l'addition de toutes ces fois où Lyam déclama son texte devant l'image bien disciplinée renvoyée par le miroir. De ces fois qui invoquèrent depuis l'enfance toutes ses ressources pour convaincre un interlocuteur. Toutes ces fois où le besoin de charmer sembla vital stimulèrent à son insu le poison en sommeil dans ses veines. Lyam manifeste aujourd'hui une présence qui donne envie aux gens de le croire, qui lui accorde un charme plus abstrait que descriptible. Sur les personnes les plus réceptives cela peut conduire à l'encrassement de la capacité à s'opposer, à réellement douter de lui. De manière générale c'est surtout une impression d'apprécier sa présence, d'y trouver quelque chose. Ce "charme" lui est totalement inconnu et il ne peut donc pas en user volontairement. De plus cela n'opère que dans un périmètre restreint autour de lui, ses apparitions tv ne comptant donc pas.
Description physique
Son corps est parfaitement discipliné, dressé et instrumentalisé, une ritualisation minutieuse des gestes et des signes prête vie à ses prestations. Rien ne dépasse en étant offert au hasard ou à l’ambiguïté. Rien n'est parasite, ou résiduel, tout doit servir. Face à ses interlocuteurs ses épaules sont droites et son menton haut, ses bras repliés dans le dos plantent la stabilité et la rectitude de sa présentation tout en le rapprochant d'un registre militaire. Registre dans lequel il peut confortablement se draper face à l'opinion, grâce à son lignage.
Pour saisir l'auditoire il donne de la voix dans les moments clefs et s'appuie sur un phrasé calmement articulé, intelligible, lorsque l'argument n'a pas besoin d'être spécifiquement appuyé. Ses gestes secs et tranchés, les mouvements de son timbre de voix, les crispations de son faciès suivent exclusivement le souffle de son discours. Son apparence publique n'a donc rien d'involontaire. Bien évidemment l'erreur peut être commise, Halwick peut laisser filtrer un quelque chose qui n'aurait pas dû se présenter, mais l'auto-sanction sera si forte que le même échec aura peu de chances d'advenir une seconde fois.
Depuis l'enfance son corps a été apprivoisé, cassé et lavé de sa spontanéité pour être re-moulé dans des angles appropriés, justes au regard des attendus de sa classe sociale. Des cours de diction et de maintien furent rapidement administrés par sa nourrice et ce façonnage fut entretenu par la pratique du théâtre et de l'escrime.
Pourtant Lyam est un produit imparfait, au grand dam de ses géniteurs. Malgré sa grande taille sa carrure est trop sèche et ses traits émaciés. Peu épais, de faible constitution, l'image qu'il renvoie pourrait facilement être un parjure à la force qu'il inocule dans ses allocutions et dont il fait l'apologie. Pour contrebalancer cette carence il se présente toujours sous d'épaisses couches de vêtements sombres, porte des épaulettes et a appris à s'approprier l'espace avec une intransigeance qui invite peu à la moquerie. Son apparence a toujours été source de rejet pour son père.
Son teint de peau n'est pas harmonieusement laiteux, il est maladivement diaphane. Pour contrôler son apparence sociale Lyam emploie divers ajustements : se poudrer le visage afin d'y ajouter des teintes plus vivantes, se parfumer d'une fragrance légèrement musquée, soigneusement gominer ses cheveux vers l'arrière. Il entend exhiber un contrôle impeccable baigné dans un idéal de robustesse. Une mascarade parfaitement inculquée, totalement incorporée.
Son apparence sociale est mensongère, calibrée pour respecter un modèle qui s'apparente pour lui à une obsession. La négation totale de ses traits d'hybride est certainement le point culminant de ce mensonge. Halwick porte en quasi permanence, dans le public et souvent le privé, des lentilles accordant à ses iris un aspect verdoyant. Cette manigance dissimule la réelle et traîtresse couleur de son regard, un jaune perçant aux nuances cuivrées. Bien que cela soit coûteux, il ne peut conserver ces lentilles continuellement sans risquer une sévère irritation oculaire. Alors il consent à les retirer la nuit ainsi que durant certains moments du jour où il est assuré de ne recevoir aucune visite. Quitter le costume, alors qu'il est scindé à la peau et à l'être, est une désappropriation dont il se passerait bien. Dans le même registre Halwick lime également certaines de ses dents, anormalement pointues.
Enfin vient le détail le plus détesté de son apparence : il ne possède pas d'ongles mais des griffes épaisses et bien trop solides, zébrées de noir. Leur croissance est exponentielle si non régulée. Elles pourraient aisément se muer en serres alors, malgré la douleur prononcée que cela implique, Lyam est contraint de les couper fréquemment grâce à un lourd outillage. Pour dissimuler leur teinte inconvenante ses mains sont régulièrement gantées. Il peut également user de vernis à certaines occasions.
Description psychologique
Il apparaît semblable à un notable confortablement implanté sur l'échiquier social tout en ayant gardé un certain sens des réalités, ce qu'il démontre en ne ménageant pas ses efforts et en comparaissant très régulièrement devant ses soutiens. Même s'il se proclame capable de partager la colère d'une frange du peuple, ses mots sont rarement plus hauts les uns que les autres et ses boniments s'avèrent bien huilés. Il entend paraître stable et régulier. Il entend utiliser sa jeunesse comme un argument en faveur du changement et sa collaboration avec son père comme une révérence envers la tradition. Il entend se présenter comme un grand unificateur alors qu'il ne prône les intérêts que d'une partie bien délimitée du peuple derrière ses arguments généralistes et faussement fédérateurs. Ses sourires doux sont voraces lorsqu'on comprend dans ses yeux qu'il ne voit personne d'autre que lui-même.

Ego-centré, Lyam ne sait bâtir avec l'Autre aucun liant émotionnel. Son empathie n'est que froide, cognitive, s'il sait décrire les épreuves rencontrées par une tierce personne ou même les brandir dans un discours galvanisé il ne parvient pas à y superposer de l'affectif. Il n'éponge pas la douleur d'autrui, ne partage rien. Il aime à observer les séquences de la vie qui confèrent aux comportements une prévisibilité relative et, à l'inverse, est assez rapidement irrité par les conduites qui ne se couplent pas à son prisme de lecture. Certainement par obsession du contrôle et par refus que les choses puissent lui échapper, il n'a que mépris envers les individualités trop marquées ou les fantaisies trop chatoyantes. S'il ne peut pas encadrer une chose en dénudant, pour lui-même, son fonctionnement alors il n'admettra pas la survie de ladite chose dans son périmètre. Que cela soit par l'ignorance ou par la mise en oeuvre des moyens nécessaires, il s'emploiera à étouffer les voix dissonantes qui pourraient se rire, directement ou indirectement, de lui. Versé dans l'auto-préservation il peut parfois dépasser d'un pas la frontière de la paranoïa, tout en veillant au maintien de la placidité de son faciès et de ses expressions contrôlées. Tant que possible. L'hybride est pourtant conscient de sa place, du chemin qui l'éloigne du pouvoir et par les échecs précédents, les incartades, il parvient aujourd'hui à maîtriser les dérives de son ambition égotique. Il arrive à conserver ses humeurs en vase clos, quitte à laisser sa rage tempêter à posteriori dans la solitude de son appartement. La frustration l'accompagne depuis sa jeunesse, l'envenime à chaque occasion où il doit se taire et aiguiller de mauvaise grâce ses lèvres vers un sourire conciliant. A chaque fois où il est rappelé à une place trop étroite pour permettre le déploiement de ses ailes.

Son esprit est sinistrement manichéen et Halwick est convaincu que sa vision du monde est la seule qui soit assez robuste pour durer, ainsi ceux qui se dressent sur son chemin sont considérés comme les émissaires - utopistes - d'une faiblesse en sursis. Il se perçoit aisément comme un pragmatique. Comme un Mal, à en croire son opposition aveugle, si nécessaire qu'il n'est plus Mal. Dans son enfance où l'émotion a été méthodiquement réprimée, chassée hors de chaque instant, punie, l'existence d'une stabilité non conditionnée par le rapport de force ou la primauté du sentiment n'ont jamais été démontrées et enracinées. Il ne connaît de l'amour que les intrigues et jeux de pouvoir ayant unis ses géniteurs, que la trahison ayant entaché sa naissance. Il ne connaît de la sécurité que les moyens de se l'assurer en ne décevant pas les attentes paternelles ou en manigançant comment se couvrir. Dans son univers de références, bâti en solitaire, exister n'est jamais un acquis et doit continuellement se prouver et se gagner dans le rapport de force ou d'ingéniosité. Il ne croit ni à l'attachement ni aux actions gratuites et, si la bienveillance venait s'heurter contre sa porte, il n'accepterait certainement d'y percevoir qu'une candeur moribonde et inadaptée. Ou plus simplement encore il ne la reconnaîtrait pas.

Son besoin malade de contrôle enfante l'allégresse lorsqu'il parvient à affirmer ce pouvoir sur autrui jusqu'à faire plier. Il rira sous cape lorsqu'un détracteur ne pourra prouver une accusation à son encontre et se délectera en assistant à sa décrédibilisation publique. S'il parvient à tordre l'argument d'un opposant politique il ne laissera pas la plaie se refermer sans y appliquer du sel. Tout en se réclamant de la justice et de la justesse. Cela ne retournera pas uniquement de la stratégie, mais également du plaisir personnel et un rien sadique.
Lyam ne supporte pas d'avoir d'angles morts et, consciemment ou non, identifie pourtant ses lacunes les plus criardes - étiqueté erreur, souillure, depuis le berceau, cette haine s'est incorporée en lui et s'est muée en violence sous-jacente. Haine contre lui-même qu'il ne se permet pas d'entretenir, ou de formaliser, il ne la retourne qu'avec plus de fureur déguisée vers la cible extérieure qui partage avec lui un même défaut. La faiblesse est ainsi quelque chose qu'il répugne tout particulièrement à observer chez quelqu'un.

Malade il l'est également dans sa possessivité. Là encore certainement car, selon lui, les acquis ne sont jamais stables et toujours soumis à un déploiement de force et d'intransigeance. Il n'est que peu matérialiste, les objets ayant uniquement une utilité définie et pas de valeur intrinsèque. Cependant à quelques occasions il n'acceptera pas de perdre une chose, un statut ou une personne. Sans pour autant admettre avoir prêté de la valeur à l'objet de son intérêt. Le déni étant l'un de ses boucliers les plus efficaces.

Histoire
Whyatt Halwick, trentaine bien entamée, figure politique ayant planté ses crocs doucereux dans le cuir de l'Overland depuis une confortable poignée d'années. Carnet d'adresse bien étoffé, vierge jusqu'ici de toute affaire sale. Une ligne politique conservatrice, invoquant le principe supérieur commun d'ordre pour attirer les consciences réceptives sous son étendard, méritocrate. De grandes attentes personnelles, un attrait particulier envers l'ingénierie.
Cadence Rainsborough, fin de trentaine, militaire de carrière ayant atteint le grade de Capitaine, médiatisée grâce à son soutien à des organisations caritatives, fille de politiciens.
Leur union fut arrangée par leurs familles respectives en vue de bénéfices réciproques. L'arrangement avait pour fonction d'amplifier la sympathie ressentie par le peuple à l'égard de Whyatt à quelques mois des élections législatives et de permettre à la famille de Cadence, en retrait de la vie politique depuis longtemps, de revenir sur le devant de la scène médiatique. L'un considérait sa promise comme une carte utile bien qu'à la rigueur difficilement malléable. L'autre considérait son promis comme falsificateur et grossier. Mais Whyatt était énamouré par la perspective d’ascension et Cadence était façonnée dans l'autorité familiale ne souffrant pas de contradictions. Par ailleurs elle avait échappé assez longtemps au mariage pour concevoir avec une certaine résolution qu'elle ne parviendrait pas indéfiniment à esquiver ce devoir prétendu envers ses aînés. Les deux ne s'appréciaient qu'à distance mais leur union fut célébrée comme un événement majestueux.
La propagande fonctionna suffisamment, fut certainement l'un des éléments premiers qui permis à Halwick d'obtenir un siège prestigieux tandis que sa belle famille s'en félicitait abondamment en couverture des magazines. Cadence, elle, s'en accommodait en conservant une indépendance relative.
Pourtant la question de l'enfant se manifesta très rapidement à dessein de parachever l'idéal de famille réussie. Certains journalistes s'interrogeaient, pire, questionnaient la santé du couple. Avoir un enfant n'était pas foncièrement contraire aux attentes propres de Rainsborough alors la question ne la rebuta initialement pas, quand bien même le géniteur fut rebutant. Elle était une fois encore prête à s'en accommoder pour, enfin, y gagner quelque chose qui serait à elle, le fruit de ses entrailles. Halwick, lui, voyait déjà devant lui un empire d'influence à transmettre à une progéniture façonnée de ses mains. Se voyait déjà prolonger sa propre existence par le proxy d'une nouvelle. Mais cet enfant providentiel ne vint jamais. La nouvelle tomba comme un couperet suite à plusieurs tentatives : Cadence était stérile.
Whyatt se considéra bafoué et, de rage, entendit quitter son épouse immédiatement puisqu'elle ne pouvait pas lui apporter l'essentiel. Il ne l'observait plus que comme un objet ayant cessé de fonctionner. Cadence n'y perdit pas sa combativité, rendant coup pour coup ses attaques verbales et ignorant le poison insinué dans son attitude. Pourtant elle ne parvint pas à dire à ses parents qu'elle n'était pas en mesure de donner la vie, que son mariage s'effritait à vue d’œil. Convaincue que, même si c'était injuste, eux aussi la blâmeraient pour cette fatalité. S'il n'avait jamais été fidèle les infidélités d'Halwick s'accentuèrent à partir de là et son épouse accepta de fermer les yeux pour maintenir le statut quo qu'elle ne parvenait pas à rompre d'elle-même. Peu à peu la femme autoritaire mais juste se referma dans le cynisme.
Halwick y gagna un sentiment d'impunité renforcé puisque son comportement ordurier n'était en rien puni ou révélé. C'est sa frivolité, son impression de toute puissance, qui le conduiront à nouer une relation extra-conjugale avec une hybride résidant dans les quartiers pauvres. L'homme n'avait que peu de considération pour ses semblables, encore moins envers les non-humains, cependant c'est certainement l'attrait de l'interdit et du jeu à la lisière du répréhensible qui l'attira. Sans qu'il n'anticipe que l'hybride en question puisse tomber enceinte.
Alors qu'il la revoyait pour la première fois depuis des mois Halwick fut frappé de stupeur en le comprenant, bien trop tard. La mère ne se faisait guère d'illusion suite à la disparition de l'homme qui lui faisait jusqu'ici tant de promesses, cependant elle était loin d'imaginer tout ce qui traversa l'esprit vicié du politicien. Acheter son silence ? Humiliant mais surtout trop risqué, aucune garantie que l'arrangement résiste aux années. La réduire au silence ? Un meurtre, celui à fortiori de quelqu'un à qui on pourrait le rattacher, n'est jamais anodin et pourrait entacher toute sa carrière. Ce jour-ci il tourna les talons abruptement, sans raison garder ni réponse fournir. Et les jours d'après son comportement fut erratique, plus sinistre qu'à l'accoutumée. Alors Cadence eut une intuition. Qu'elle fit vérifier à l'addition de plusieurs sources. Rapidement elle fut en mesure de confronter son époux. Et, contre toute attente, elle fut intransigeante. Elle consentait à l'aider à maquiller cette affaire à la condition de garder l'enfant si ses traits étaient suffisamment humains. Elle voulait quelque chose à elle et c'était le moment où elle pouvait inverser le rapport de force, être décisionnaire. Elle ne donnait pas la vie à cet enfant, issu de l'adultère, cependant elle lui permettait de vivre. Et Halwick céda.
Lorsque l'enfant vit le jour, il s’avéra qu'il ne portait guère les stigmates physiques de l'écart de son père. La mère biologique fut congédiée grâce à une somme conséquente et le nourrisson revêtit le patronyme Halwick. Cadence projetait sur Lyam des attentes insatiables, conjecturait un enfant idéal sans nuancer ses espérances, le chosifiait déjà en lui adossant à priori un cahier des charges impossible à remplir. Whyatt lui ne voyait dans cette progéniture illégitime que le reflet sale de sa propre erreur, qu'on lui renverrait au visage aussi longtemps que l'enfant partagerait leur toit. Aussi longtemps qu'il faudrait prétendre. Mais d'un autre côté, sûrement par mégalomanie, il voyait à certaines occasions se dessiner la possibilité de juguler cette erreur en dressant le nourrisson malingre selon sa doctrine. Sûrement car l'enfant n'avait, visuellement parlant, rien de monstrueux il parvenait par intermittence à oublier sa réelle nature. Halwick père estimait certainement que sa poigne suffirait à contrebalancer une génétique qu'il méprisait.
Les premières semaines de Lyam se déroulèrent dans un calme approximatif. Jusqu'à ce qu'un premier rappel à sa nature d'hybride ne s'impose. Ses yeux, jusqu'ici clairs comme ceux d'un nouveau né, se stabilisèrent sur une teinte orangée et désagréablement inhumaine. C'était déjà la désillusion de trop et le désaveu s'enracina, le nourrisson fut coupé du monde extérieur en prétextant une maladie chronique et seule une nourrice fut autorisée à approcher le simulacre de pestiféré. Sa mère, comme un dernier bastion, continuait à donner des directives à la nourrice et à le visiter ponctuellement. Mais la tâche fut rude pour elle tant qu'il ne fut pas doué de parole.
Durant les premières années de sa vie, scolarisé à domicile par crainte que ses traits inhumains soient perçus, il ne côtoya de manière soutenue que sa vieille nourrice et les couloirs froids, aux hauteurs vertigineuses, de l’aile ouest de la demeure familiale. Lyam balbutia l’architecture de ses premières phrases en compagnie de la vieille Raé, qui s’avérait aussi stricte que les prescriptions de ses parents l’entendaient mais qui savait lui accorder, en cachette, un peu de validation. La vieille femme le familiarisa très tôt à diverses pratiques socialement valorisées telles que la lecture où les échecs, certainement en nourrissant le fol espoir que de potentielles prouesses précoces puissent en appeler à l’attention de ses parents. Lyam dévora ces activités qui lui donnaient une chance de combattre l’ennui et le vide. Il consentit docilement aux prémices du dressage de son corps. C'est avec Raé qu'il apprit à tailler ses griffes. Difficile de statuer si la vieille femme croyait à la thèse de la difformité avancée par ses parents à ce propos.
L’entreprise ne fut pas totalement vaine : alors que ses parents étaient parfois contraints de le montrer durant des dîners avec des familles amies, en ayant évidemment pris toutes les précautions de dissimulation en amont, comme le port de ces lentilles colorées que Lyam maudissait mais qui n’étaient pas optionnelles, le garçonnet en profita pour se montrer pertinent ci et là. Un commentaire vivace sur l’actualité du haut de ses six ans, une participation à une partie d’échec avec l’ami de son père. Le bénéfice ne fut pas immédiat cependant, en faisant naître l'amusement de certains convives en l'espace de plusieurs repas Lyam parvient bien à attirer l'attention de sa mère. Peut-être trop. Car par possessivité, peut-être par culpabilité non admise et mal traitée, cette dernière en vint à jalouser la relation de son fils avec sa gouvernante. A l'aube de ses dix ans Raé fut congédiée.
Lyam retint plusieurs leçons. La première germa grâce à Raé et fut développée par la suite dans le bouillon de culture de sa propre situation : il comprit que la faiblesse donne toujours tort. Il se souvint que la gouvernante avait argumenté, plutôt bien même, contre la décision de sa mère et que ses mots s’étaient évanouis dans l’indifférence. Il avisa qu’une personne en position subalterne ne peut jamais gagner. Et que la soumission peut revêtir divers aspects. Cette thèse fut maintes fois confirmée lorsque ses propres pleurs n’enclenchèrent que le rejet de sa mère. Mère, élevée dans un modèle donnant toute légitimité à l’autorité parentale et coutumière du monde militaire. Par ailleurs si son père le maltraitait, assez pour qu’il en conserve encore aujourd’hui quelques preuves, c’était constamment en réponse à sa « faiblesse. » Son géniteur estimant que Lyam n’avait pas une volonté assez forte, qu’il était malingre et inopérant. Une déception perpétuelle. A moins que son fils ne parvienne à le contredire.

Ce qui l’amena à la deuxième leçon. S’il entendait exister alors il ne devait pas simplement être bon mais exceller. Rien n'avait valeur de contrepoids. Rien ne faisait le poids. Dans son monde de normes et de valeurs tronqué rien n’était plus grave, plus déstructurant, que l’échec car il était synonyme d’invisibilisation. Et par extension de faiblesse. D’une certaine façon Lyam parvint à se jouer suffisamment de l’égo de son père, en prétextant vouloir marcher dans ses pas et en démontrant sa valeur intellectuelle dans des domaines que son géniteur appréciait, pour commencer à bâtir son propre chemin. C’est en lui tenant tête juste assez qu’il réussit à sortir peu à peu de l’autarcie et c’est ensuite qu’il parvint à nouer des sympathies artificielles avec certains amis de son père, sympathies qui servirent de contreforts et d’assurances pour permettre sa prise d’indépendance. Peu à peu et notamment à l’occasion de dîners où Whyatt avait baissé sa garde, trop satisfait de pouvoir exhiber une progéniture douée, Lyam commença à préparer son propre carnet d’adresses. A ces instants, pour la première fois, son géniteur s’était montré faible. Et sa mère, quant à elle, semblait bien peu faire la différence entre ses espérances et la réalité lorsque ces dernières semblaient comblées.
A ses seize ans il intégra une école d'ingénieur pour une durée de cinq ans avec l'appui ironique de son géniteur. Formation qu'il compléta ensuite par une poursuite d'études de trois ans en sciences politiques. Déjà politisé durant les premières années de sa scolarité, à dessein d’exhiber devant les yeux de son père la preuve de leur filiation, Lyam emprunta rapidement une ligne politique plus affirmée que celle de Whyatt. Si son aîné était publiquement considéré comme passablement neutre, ou tout au plus faiblement réticent, sur la question des hybrides le jeune Halwick ne manqua pas à plusieurs occasions de manifester sa dévotion envers la grandeur de l’humanité. Les raisons de cette inclinaison seraient multiples et se chevaucheraient. Dans un premier temps il fut élevé dans le rejet viscéral de son hybridité, nature qui fut systématiquement adossée au plus grand mal qu’il connaisse : la faiblesse. Cette conviction s’est, consciemment et inconsciemment, inculquée en lui bien assez pour y développer une haine farouche envers cette portion de lui-même. Haine qu’il ne peut s’adresser tout en niant fermement de ne pas être humain. Haine qui bouillonne pourtant et qui a besoin d’objets où s’incarner. Pourtant, les traits hybrides en eux-mêmes ne le repoussent paradoxalement pas et il n’aurait aucune raison rationnelle de les détester s’il omettait de détester ce qu’il considère, arbitrairement, faible.
Dans un second temps il s’agissait également, au début et avant qu’il ne morde à son propre hameçon, d’un garde fou dirigé vers son père. N’étant pas légitime par la naissance Lyam estimait devoir en faire davantage pour sécuriser sa place et ses acquis. Rejeter les hybrides pour appuyer sa sa loyauté de façade.
Lorsque la barrière céda, il y a dix ans, Lyam avait à peine dix-sept ans. Pourtant il se fit entendre en faveur, une fois encore, de l’humanité et participa au tournant sécuritaire emprunté par le parti de son père. Rapidement le terme humaniste y fut accolé.
Au terme de ses études Lyam s'engagea totalement en politique. Il se trouve aujourd'hui à un poste à hautes responsabilités dans le parti de son père vieillissant. Malgré les relations encore épaisses de son géniteur et sans vendre la peau de l'ours avant de l'avoir réellement abattu, Halwick fils pourrait considérer qu'il incarne désormais le rôle de représentation bien au détriment de son aïeul. Puisque c'est lui qui se produit immanquablement sur l'estrade à sa place. Et qu'il tire beaucoup de ficelles en sous-marin.
Informations sur le joueur
Prénom : sansy?
Âge : 23 maintenant, c'est fou comme le temps passe vite.
Comment tu as connu le forum : En cherchant un forum Undertale il y a un moment.
Est-ce que tu connais Undertale ? : Affirmatif !
Ton avis sur le forum : On vous a déjà dit qu'on se sent super bien ici ? Sincèrement j'adore cet endroit et vous tous, en fait.
Qui est le personnage sur ton avatar ? : Armitage Hux - Star Wars.
As-tu lu le règlement ?: Plutôt deux fois Kuhne !
Par Onyx de Never-Utopia, inspiré de cette fiche de Pastomaniac.



Frisk Dreemurr
Frisk Dreemurr
PO : 673
Messages : 428
Date d'inscription : 14/09/2018

Feuille de personnage
Type d'âme/monstre: Détermination (Rouge vif)
Profil Académie Waverly
Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptyMer 9 Jan - 11:33
Eeeeet Rebienvenue 8D

Bon courage pour ta fiche, j'aime beaucoup le début en tout cas, il en ressort déjà un personnage qu'il me tarde de découvrir pour mieux le haïr ♥️

N'hésite pas si tu as la moindre questions, nous restons à ta disposition :)



Anonymous
InvitéInvité
Profil Académie Waverly
Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptyMer 9 Jan - 13:52
Re-bienvenue ♥️

Ce personnage promet déjà, il me tarde de voir la suite *-*

Bon courage à toi !



Mégane Lach
Mégane Lach
PO : 386
Messages : 251
Date d'inscription : 15/09/2018

Feuille de personnage
Type d'âme/monstre: Passion
Profil Académie Waverly
Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptyMer 9 Jan - 14:15
OMG JE M'Y ATTENDAIS TELLEMENT PAS
J'étais là "Hum, pas mal le nouveau, j'aime beaucoup son personnage, il écrit bien ça promet d'être intéressant" et je lis quoi ? "Sansy ? Le notre ? Non surement pas, ce perso est trop différent de... OMG SANSY'

Re-bienvenue, j'ai hâte de le voir en jeu, ça promet ! Courage pour la suite de ta fiche, j'aime déjà beaucoup :3 ♡



Lyam Halwick
Lyam Halwick
PO : 59
Messages : 27
Date d'inscription : 02/01/2019
Profil Académie Waverly
Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptySam 12 Jan - 10:20
Frisk > Merci pour cette gentille salutation, pour le compliment et pour les encouragements. Je suis gâté. Sans heart Je pense que la haine sera toute réciproque estimé.e ambassadrice.deur.

Lizzy > Merci beaucoup, ça m'a fait très plaisir et j'espère ne pas être décevant. o/ Au plaisir de te causer des embrouilles éventuelles avec ce sale type, qui sait ?

Elow > Oh my. Ton commentaire. Si tu savais. J'ai beaucoup ri, je me suis senti extrêmement fier de mon coup et ensuite très, très touché. C'est a-do-ra-ble. Et oui du coup, c'est bien votre sansy qui tente un petit coup de vilenie. On va dire qu'on connaît jamais mieux l'adversaire que par l'intérieur.  Sans Glasses
Merci à toi aussi pour tous ces gentils mots très encourageants !

Du coup je pense avoir terminé. Mais je voulais quand même dire que j'ai conscience de flirter à pas mal de moments avec des thématiques peut-être trop lourdes. J'ai essayé de prendre en compte le contexte au mieux et de ne pas ajouter de la violence à moins qu'elle ait une incidence sur le développement de Lyam mais il est très possible que j'ai mal dosé ou encore que je sois totalement parti à côté sur pas mal de choses, donc n'hésitez pas à recadrer si il faut.  Sans heart



Le Passeur
Le Passeur
PO : 656
Messages : 262
Date d'inscription : 08/05/2018

Feuille de personnage
Type d'âme/monstre:
Profil Académie Waverly
Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptySam 12 Jan - 13:00
C'est validé !


Tu es validé.

...

Quoi ? T'attends quoi ? Qu'est-ce que je peux dire de plus ? Ton personnage est profond, parfaitement amené, on adore le détester, mais en même temps il réveil tant de choses sexuelles chez nous. Ah non ? C'est juste chez moi ça ? Ta fiche est très fluide et se lit facilement, tu as beaucoup de vocabulaire, j'ai butté sur certains mots, j'me sens nulle T-T J'adore ton style d'écriture, sincèrement. Ne t'en fais pas, tes scènes violentes ne sont pas trop dur (je crains beaucoup les ongles et les yeux et ça m'a fait mal pour lui mais je vais m'en sortir sans traumatisme je pense tkt Clein d'oeil ). Tout est tellement bien justifié, j'ai l'impression de broder pour rien, je voudrais dire tant de choses, mais les mots me manquent. Alors juste, félicitations pour ce nouveau personnage juste génial et re-bienvenue parmi nous Sans heart

/!\ Pense à :
x Recenser ton avatar ici, ta maison ici et ton activité professionnelle ici
x Remplir ta fiche de personnage dans ton profil
x De faire ta demande de Rp ici
x Ta fiche de lien ici
x Ton Overphone ici
x Ton journal ici
x Tu peux aussi jeter un coup d'oeil aux différentes quêtes ici pour faire progresser ton personnage

Et surtout, amuses-toi bien :3



Lyam Halwick
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Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptyMar 15 Jan - 3:33
Merci infiniment pour cette validation fort charmante, je me sens chanceux de recevoir d'aussi jolis mots. Et un peu flatté d'éveiller de telles choses aussi, j'avoue tout. Sourcil de Chara
Sincèrement ça m'encourage de lire que mon style convient et que l'ensemble vous semble cohérent, même si je réagis avec de la latence cette validation avait amplement fait ma journée. ♥️ Tu n'as absolument pas à te sentir nulle. Premièrement parce que tu écris extrêmement bien et deuxièmement parce que j'ai un secret inavouable... Quand je veux trouver un mot qui en impose j'utilise l'ami google pour chopper des synonymes stylés à des mots plus communs. 8D
Désolé pour les ongles au passage, je peux tout à fait comprendre d'autant que je partage ta douleur quand il s'agit d'une scène qui concerne les yeux. D:
Honnêtement c'était tellement de la bienveillance en barre, assez pour stimuler la confiance en soi, que je ne sais ce que tu aurais pu ajouter de plus. Encore une fois merci faiseur de Tra la la.



Lyam Halwick
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Lyam - Whoever conquers a free town and does not demolish it commits a great error. EmptyMer 23 Jan - 8:55
Désolé pour le double-post et pour le dérangement !
Après discussions une idée "d'usage" de la magie est venue et je me suis donc permis de le spécifier. Pour l'instant et jusqu'à votre retour à ce sujet je ne prends bien sûr pas la magie comme un acquis concernant Lyam en jeu. Sans heart
Surtout prenez votre temps, rien ne presse. ~



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