[Avertissement, petit passage érotique] Petit-dej

Ça c'est ce que j'appelle une heure pour se lever. Mon cadran qui me sermonne parce que je ne me suis pas couché à une heure décente hier soir. Comment lui faire comprendre que j'ai besoin de sommeil pour bien vivre. Dans tout les cas, nous sommes samedi, je peux bien dormir quelques instants de plus.

Il est 12:40 sur mon cadran, j'ai peut-être dormi un peu trop longtemps. Pourtant, j'avais mis une seconde alarme plus tôt pour me réveiller à 10:20. Maintenant, j'ai manqué mon épisode du petit matin. Cela ne m'empêche toutefois pas de me lever en m'étirant correctement et d'attraper ma brosse à dent. J'entre dans la salle de bain pour lancer ma brosse à dent sur la table de l'évier. Une fois la douche partie, je m'assois sur le siège en bitume qu'il y a dans ma douche, brosse à dent et dentifrice en bouche, je suis soulagé par le passage du froid au chaud et de l'écoulement de l'eau sur mon échine dorsale. Crachant dans la bouche d'évacuation de l'eau, je prends en main mon savon pour le corps et ma perche (une longue brosse pour le dos), mais je n'ai même pas le temps de me frotter l'arrière qu'une paire de boules moelleuses viennent frotter mon dos me parcourant un frisson par la sensation de froideur. Cette sensation dont je suis habitué depuis le temps que nous vivons ensemble.

- Aqua, nous en avons déjà parlé plusieurs fois... Il faut que tu me laisses prendre soin de moi tout seul. Ce qui veut dire, sans toi. Tu comprends ?

- Aqua ne veut qu'aider Désastre, elle ne veut pas être méchante avec Désastre.

Je me retourne faisant face à la nudité d'Aqua, une jeune anormale n'étant formée que d'eau. Une élémentaire en soit. Il s'agit de ma colocataire depuis ce jour fatidique où je me suis blessé au travail. Étant le dernier à sortir du pub, il était très tard et je m'étais gravement blessé alors que plusieurs étagères lourdes m'étaient tombées dessus pendant une vérification. J'étais parti sans fermer à clé, mais heureusement il n'y avait pas eu de vol pendant la nuit. Je marchais jusque chez moi, quand j'ai eu un malaise et que j'ai perdu connaissance. À mon réveil, j'étais dans mon lit avec une serviette sur la tête et une jeune femme à droite qui me regardait fixement. Elle m'avait vu tomber perdre connaissance et en cherchant dans mes affaires, elle m'avait ramenée chez moi. Elle a continué de prendre soin de moi, je dois avouer que j'ai développé une certaine proximité avec elle, elle est devenue comme ma confidente pendant ma convalescence. Maintenant, elle vit chez moi et s'efforce de gagner sa vie, même si elle devient un peu envahissante par moment. Mais je tiens à préciser que j'apprécie son geste de vouloir m'aider, malgré que je sois complètement guéri.

- Je sais bien que tu ne voulais pas me déranger. Je veux juste que tu saches que je vais pleinement bien, je retourne travailler dès lundi. Veux-tu que je te prépare quelque chose à manger ?

Dès que je fais mention de manger, elle se met à saliver et elle ne le cache jamais. Elle se lève en courant vers la porte de la douche et elle l'ouvre pour sortir. Se retournant vers moi en me faisant un clin d’œil, elle m'envoie un baiser avec sa main et le soupire qui me vient. Elle va certainement m'attendre assise sur sa chaise habituelle en s'imaginant ce que je vais lui concocter cette fois-ci.

Je me dépêche de terminer de finir mon nettoyage intégral et je ressors avec mon drap autour de ma taille. En passant dans le couloir qui mène à ma chambre, je remarque les cadres de familles qui se mélangent sur les étagères entre les miens et ceux d'Aqua. En y repensant, je n'ai toujours pas rencontré ses parents. Enlève-toi cette idée de la tête, mon petit Désastre. Bon sang, un chandail court rouge et un short blanc avec des sandales pour porter, il va me falloir faire du lavage très bientôt. Je retourne vers la cuisine et comme à son habitude, Aqua... patiente sur sa chaise en dandinant dessus. Une musique de violon électrique joue dans la radio. Elle s'est habituée à mon goût particulier pour ce genre de chanson.

Lançant un regard vers le journal déposé par Aqua qui est allée descendre en acheter comme elle le fait à chaque jour. Ce n'est pas cher payé et cela me permet de rester connecté avec l'actualité de la ville. Notre petit salon ouvert connecté à la cuisine, je n'ai toujours pas pris pour moi de changer le canapé qui se fait vieux. J'apprécie énormément les murs blancs que j'avais peinturés, car leurs couleurs aveuglantes d'auparavant étaient dérangeantes. Je m'installe donc devant le four et commence le brainstorming à savoir quoi préparer ce matin. Je regarde les grands titres sur le journal de la ville et je remarque ce petit encadré :