This is how the story's retell [PV Nox Clarus]

L'écho du silence. La réponse que j'obtiens quand je me réveille chaque jour dans ce monde englouti par la terre.
Perché à mon arbre, à mon chez-moi, mon regard observe cette vaste forêt : aujourd'hui, en ce bas-monde, je n'ai rien à accomplir. Les étoiles souterraines brillent toujours, et personne ne semble venir, peut-être est-ce alors à mon tour d'aller à la surface ? Une brise, délicate et douce, caresse ce qui me sert de visage... oui, aujourd'hui je dois aller au dehors, j'ai quelque chose à faire.
Une personne à voir ? Une nouvelle rencontre ? Je pense oui, et ce serait merveilleux. Sans attendre davantage, ne voulant que la nuit ne s'égare pour laisser au jour les joies d'enlacer le monde dans ses rayons, j'emprunte cette route que je connais par cœur à présent, laissant ma longue étoffe d'étoile glisser sur le sol sur mon passage.

Sur mon passage, je laisse quelques fragments de lumière rejoindre la roche, des endroits peu éclairées encore ayant besoin de doux halos pour permettre aux plus aventureux de ne pas s'égarer.
L'Underworld comme on l'appelle est un endroit immense, si vaste, bien trop pour le peu de vie y siégeant encore aujourd'hui, la route jusqu'à la surface est longue mais je connais les chemins les plus simples, les routes pratiques que peu ont empruntés, et c'est après quelques heures de marche que je finis par arriver à la sortie. Tout du moins, sortie ou entrée ? C'est une bonne question. Des lumières nocturnes viennent alors s'allier aux miennes tandis que je finis de sortir, je peux voir alors le ciel dans toute sa splendeur : ses étoiles, ses constellations, l'astre lunaire marquant de sa présence le sommet de ce Mont.
Que faire à présent ? J'ai suivi la brise, mais où a-t-elle voulu me mener ?

Je penche la tête, perplexe alors que je peux apercevoir une silhouette allongée au sol... quelqu'un de blessé ? D'épuisé peut-être ? Nous sommes au sommet du Mont Ebott, il n'y aurait rien de surprenant à cela.
Je m'approche alors doucement, mes pas étant discrets à la manière de l'eau coulant sur un mur humide. Une fois arrivée vers elle, je me penche vers elle de toute ma hauteur, ma tête inclinée alors que mon corps semble se confondre dans le ciel.
Pour autant, je ne dis rien, silencieux et observateur alors que mon visage reste inexpressif.

Lorsqu'elle s'est redressée, j'ai légèrement reculé, mon étoffe mouvante et brillante enrobant pratiquement la totalité de mon corps. Je l'observe longuement en penchant ma tête à 90°, une sorte de monstre ? Plutôt une hybride je pense.
Elle a pas mal d'affaires avec elle, sans doute était-elle en route pour le monde d'en-dessous. Ou peut-être est-ce pour dormir au sommet du mont ?

Je lui ai fais peur, j'en suis navré mais de ce que j'en vois, elle semble quelqu'un de sympathique et... de bon même. Elle me tend la main pour me saluer, je reste néanmoins un instant hésitant ; elle s'est présentée à moi comme étant Lélianna, une chanteuse. J'observe sa main quelques longues secondes.
Finalement, je sors doucement ma main de sous ma tenue, une main de lumière, je saisis alors avec délicatesse sa main pour lui rendre son geste à mon tour. La politesse voudrait que je me présente à mon tour.

- Enchanté, quant à moi je suis Nox Clarus, humble habitant de l'Underworld.

Je l'oublie mais ma voix peut sembler particulière, cristalline et douce... pourtant grave malgré les ondulations, elle est agréable à écouter bien que le ton ne varie que peu, donnant la sensation d'une voix neutre mais emprunt de douceur.
Je relâche alors sa main, mon regard se reportant à nouveau sur le ciel. Je ne l'ignore pas, je réfléchis un instant, ce lieu est magnifique : les douces lumières célestes soulignent la forêt en contrebas, les hauteurs apportant un souffle constant qui, malgré sa froideur, est de plus apaisant.
On peut entendre d'ici les insectes les plus téméraires ayant grimpés au plus haut de leur force, un papillon de nuit trouvant même son chemin sur le sommet de ma tête. Sans quitter mon regard du paysage... je laisse ma voix tinter à nouveau.

- Ô Chanteuse de l'Overland, vous qui êtes au sommet du monde, que recherchez-vous ?

Je tourne à nouveau mon regard vers elle, mon visage de chouette n'exprimant rien malgré moi.