Il est l'heure de quitter le marché. [PV Cassianu]

Ne polluons pas la mer.

Cet endroit était plutôt magnifique, il devait l’accorder. Les bâtisses qui semblaient flotter sur les eaux -raison pour laquelle sans-doute on appelait de lieu « le quartier flottant »- toutes liées les unes aux autres par des ponts. Il y avait des édifices pour y vivre, d’autres pour vendre, certains même proposait des services quelconques comme des bars ou bien des laveries. Abbanadrël aurait pu apprécier ce simple paysage mais malheureusement pour lui, quelque chose l’empêchait d’apprécier les lieux : l’eau. Et oui, elle était omniprésente comme son nom le suggérait et rien que son odeur faisait grimacer le jeune homme. Il aimait l’eau, il adorait même nager, mais son problème était du fait qu’il pouvait y avoir des créatures aquatiques qui pouvaient faire leur apparition. Etaient-elles sympathiques ou dans le cas contraire nocives ? Il n’en savait que trop rien mais il restait sur ses gardes d’autant plus que sa plus grande crainte était de croiser sa mère. Cela faisait bien des années qu’il ne l’avait pas vue et il ignorait également si elle était montée à l’Overland et c’était l’une des raisons pour lesquels il préférait veiller aux alentours.

Il n’avait pas encore son propre magasin -il cherchait bien un endroit où le localiser, le lieu parfait dans lequel il sentirait bon d’y vivre et d’y travailler- et donc il se devait de vendre ses plantes sur le marché. Il y avait de nombreuses personnes qui venaient le voir, appréciaient la vue des fleurs et du vendeur, des odeurs et rares furent ceux qui en achetèrent. Abbanadrël ne leur en voulut pas spécialement, après tout, il jugeait que des habitants d’un quartier aquatique préféraient largement les jolis coquillages à des fleurs : il avait juste mal jugé la zone de chalandise et devra à la prochaine occasion tenter de trouver quelques remèdes à ses maux, autrement dit, trouver des vases aux décorations maritimes pour aller avec ses plantes et augmenter ses chances de ventes.

La matinée passa rapidement et le triton ne pouvait en aucun cas laisser ses fleurs abandonnées sur le marché contrairement aux autres qui délaissaient leurs fruits et légumes comme des gros dégoûtants. Il grimaça lorsqu’il remarqua que quelques gens venaient à jeter dans l’eau quelques peaux de bananes et d’autres déchets. Il se contenta tout simplement d’observer ces inconnus en tentant de graver leurs visages dans sa mémoire : il les noiera toute à l’heure pour leur apprendre les bonnes manières.

« Quoi ? Qu’est-ce qu’elle a la donzelle ? »

Abbanadrël se braqua un moment en remarquant que l’un d’eux s’était aperçu de son observation. Tant pis, il n’allait pas chercher les querelles bien qu’il était près de son élément naturel : il ira les patafioler plus tard, ils ne payaient rien pour attendre. Il reporta son attention sur ses fleurs pour les ranger, bien déterminé à s’en aller rapidement avant de s’attirer davantage ennuis.

24/09/2018

Il est l'heure de quitter le marché.

Cassianu & Abbanadrël

Il faisait bon aujourd'hui. Le soleil ne taper pas trop fort et la présence du vent ne se faisait que peu ressentir. Un temps idéale pour commencer à prendre quelques repères dans le vaste monde humain. De nouvelles habitudes à prendre, une nouvelle vie qui commence loin de cette grande fratrie encombrante...Ici, tu étais... Unique en quelque sorte. Tant que les membres de ta famille ne mettront pas le nez ici, tu ne seras pas catalogué en tant que cas sociaux. Il... Devait sûrement exister d'autres types personnes bien plus complexe que les cinq imbéciles que tu avais lâchement laissé dans le monde d'en bas.

Tu volais paresseusement à droite et à gauche, en faisant attention à ne pas entrer en collision avec quelqu'un par mégarde ! On pouvait facilement te confondre avec une sorte d'insecte nuisible, tu ne voulais pas spécialement causé d'agitation, bien que la plupart des êtres humains ont désormais l'habitude de vivre avec des êtres spéciaux.

Et puis il y eu ce bruit. Ce maigre son qui t'arrêta dans ta rêverie, tandis que toute ton attention se dirigea sur ton overphone que tu avais sorti en tremblant légèrement. De quoi avais-tu peur? Tu étais resté en bon terme avec les personnes que tu connaissais dans le monde souterrain. Tu n'avais pas à craindre de quelconques remontrances.

Non. Le message que tu pus lire, n'était qu'une simple interrogation de trois mots. Et pourtant, tu paniquas, tandis que tu appuyas fébrilement sur les touches en répondant quelque chose de vague, avant de ranger en vitesse l'objet. Tant pis si ton ainé s'offusquer de cette réponse qui ne voulait rien dire. Mais tu ne voulais en aucun cas le voir ici. Et encore moins les autres. Certains n'étaient pas très sortable et risquer de causer pas mal de soucis sans surveillance. Ils... Étaient très bien là ou ils sont.

Tu repris alors ton...vol? Regardant ainsi les quelques étalages du marché. Ce quartier était fascinant, tu étais admiratif face aux constructions humaines. Il devait exister des génies parmi eux !

Il y avait toutes sortes de stands, chacun bien différents, avec des produits locaux. Si tu n'écoutais pas ta voix de la raison, tu aurais sans doute fait quelques achats. Puis tes pensées vagabondèrent ailleurs. Tu avais plus ou moins établis une sorte...D'abri dans le port flavescent, dans un des arbres qu'il y avait la bas. Mais cela manquer un peu de... Couleur. Et bien que cet abri soit temporaire, tu souhaitais au moins qu'il soit agréable d'y survivre à quelque temps.

Alors ton regard se posa finalement sur un marchand de fleur, qui commencer à ranger son étalage. Oh non ! Tu arrivais trop tard ? Cela t'apprendra à rêvasser ! Néanmoins, tu préféras quand même demander, histoire d'avoir la conscience tranquille.

-Heu.....P-Pardon ...E-Escusez moi? Peut-on encore acheter vos fleurs, ou vous f-fermer boutique?

Demandas-tu en te posant sur une caisse, en essayant de parler le plus fort que tu pus.

.

"Bien étrange créature que voilà...."
Feat Cassianu-

Il devait s’en aller assez rapidement s’il ne souhaitait pas que les autres individus ne viennent le voir. Déjà qu’il sentait leur regard se poser sur eux, il devinait qu’ils allaient arriver tôt ou tard pour lui adresser la parole ; dans le meilleur des cas ils le prendraient pour une fille et se mettraient aussitôt à le draguer jusqu’à se rendre compte de leur bêtise et de cesser de fanfaronner pour ensuite partir la tête basse, honteux ; dans le pire des cas, ils viendraient lui chercher querelles dans l’unique but de se montrer supérieurs à lui, de l’humilier et Abbanadrël se verrait contraint d’en venir aux mains pour se défendre car, malgré le fait qu’il était gentil, il ne tolérait pas à ce qu’on lui marche sur les pieds. Il accéléra alors le processus du rangement des fleurs ; bien sûr, il ne mélangeait en aucun cas les différentes variétés mais aussi couleurs, préférant que ce soit bien rangé dans sa charrette et sur son étalage. Malheureusement il remarqua qu’il manquait quelques plantes : sans doute lui en avait-on volé pendant qu’il « discutait » avec une cliente qui ne semblait pas avoir compris son handicap. Il laissa échapper un soupir en se disant que ça lui apprendrait à être parfois aussi distrait. Au pire, de toute façon, c’était quoi ? Juste trois bottes de fleurs ? Il n’allait pas mourir de faim à cause de cela et dans le pire des cas il n’aurait qu’à aller dans la mer chasser un poisson ou un braconnier marin pour le dévorer. Et puis, on n’avait pas touché à ses roses et cela était le principal.

Alors qu’il rangeait il entendit une voix. Il se retourna en se demandant qui pouvait bien être cet étrange interlocuteur. Lorsqu’il le remarqua, le triton loucha complètement sur lui. Il avait beau venir de l’Underland il ne pouvait toutefois pas rester quelque peu intrigué par une aussi petite créature. Il fallait dire aussi qu’il n’essayait pas généralement s’intéresser à ces êtres à petites tailles pour une raison qui lui était un peu inconnue. S’il l’eut voulu, Abbanadrël aurait pu écraser à une seule main cet inconnu qui lui demanda s’il pouvait toujours acheter ou s’il fermait boutique. La créature à semi-aquatique fit la moue, leva le regard sur la bande d’abrutis qui semblaient l’avoir oublié avant de se dire qu’il pouvait s’autoriser à rester encore un peu ici. Il reporta son regard sur son client avant de se pousser et de lui faire signe des mains de choisir ce qu’il souhaitait dans sa charrette. Après tout, il ne pouvait communiquer que par des gestes, par couinements ou même encore par overphone mais il craignait que la taille de la méthode de communication ne fasse mal aux yeux de la petite créature.

Si cet inconnu s’approchait des produits proposés, il pouvait remarquer essentiellement des roses qui trahissaient alors son amour pour cette plante. D’autres variétés étaient proposées, bien entendu, comme des chrysanthèmes par exemple. Il y avait même deux trois petits pots avec des bambous ; généralement, c’était pour les enfants qu’on les achetait. Des anémones, des amourettes, du campanules et compagnie étaient également proposés. Abbanadrël montra également une affiche sur laquelle était écrit qu’on pouvait mélanger les fleurs pour en faire un bouquet mélangé, mais les tarifs seraient dans ce cas bien différents. Il espérait que la petite créature trouve son bonheur.

HRPG : Je fais des tests de code pour choisir ensuite le meilleur. Je suis une diiingue ! XD

️ Lady sur Epicode

24/09/2018

Il est l'heure de quitter le marché.

Cassianu & Abbanadrël

Ouf ! Il semblerait que le vendeur accepte encore de perdre un peu de temps pour te permettre de choisir ce que tu souhaites. Certes, un refus de sa part n'aurait pas été dramatique non plus, tu aurais très bien cherché des fleurs en milieu naturel toi-même. Mais... Tu aurais eu un peu plus de mal. Surtout seul. Tu chassas bien vite cette pensée de ta petite tête, afin de te concentrer sur ton objectif.

-Merci !

Car c'était la moindre des politesses. Il aurait très bien pu refuser, surtout vu ton petit gabarit. Tu avais surtout eu de la chance qu'il ne sorte pas une sorte de... Tapette à mouche, afin de te chasser. Même si tu ne te serais pas laissé faire.

Ainsi, tu t'autorisas à prendre à nouveau ton envol, afin de t'approcher de la charrette. Tu fus quelque peu émerveiller de voir le large choix qui s'offrait à toi. Le vendeur devait sans doute avoir une sorte de... Grand jardin ? Dans lequel il devait s'amuser à tout cultiver, ou quelque chose dans ce genre. Il... Faudra que tu te renseignes.

Après avoir observé toutes les fleurs, tu finis par faire ton choix et prendre une décision plutôt compliquée en fonction de la couleur. Mais la réponse avait très vite surgi dans ton esprit.

Tu pointas du doigt les chrysanthèmes ; tout en gardant ce sourire un peu timide sur ton visage. C'était déjà un miracle que tu arrives à parler correctement sans t'embrouiller dans ta propre phrase !

-Est-il possible d'avoir un bouquet de chrysanthèmes blancs ? Je suis navré pour le temps que je vous ai fait perdre ! J'ai... Tendance à réfléchir un peu trop...

Wow. Au moins tu l'avoue ! Et sans doute par envie de faire la...Conversation? Ou de plomber le vide qui risque de s'installer à présent, tu te contentas d'ajouter.

-V-Vous semblez prendre soins de ces plantes ! Je veux dire...Cela fait combien de temps que vous êtes dans le métier?

"Entamons une conversation."

Et bien au moins la créature semblait plutôt contente. Abbanadrël répondit à sa politesse d’un mouvement de la tête avant de l’observer voler pour admirer les fleurs et faire son choix. Il semblait être quelque peu long à choisir mais c’était tant mieux pour le fleuriste : son sang de sirène faisait qu’il avait tendance à observer les gens pour bien choisir ses potentiels proies. Toutefois, s’il analysait cet inconnu ce n’était pas dans le but de le dévorer mais de connaître un peu plus ce qu’il était. Il fallait dire aussi qu’il ignorait si la personne allait ou non se montrer quelque peu agressive mais à voir ces ailes de papillon de nuit, il en conclut qu’il était face à un monstre des plus passives. Autrement dit, il n’avait pas à s’inquiéter de son cas. Son regard passa brièvement sur le groupe qui avait disparu avant de reporter sur le client qui lui demanda s’il pouvait faire un bouquet de chrysanthèmes blancs. C’était un bon choix de plantes que voilà ; ces fleurs duraient longtemps et pouvait rester fraîches pendant deux à trois semaines si on prenait bien le soin de leur changer leur eau. Malheureusement il ne pouvait pas énoncer ses conseils à voix haute, ainsi devait-il finalement renoncer à communication gestuelle et essayer de prendre son Overphone assez rapidement avant que le client ne parte.

Abbanadrël fit un mouvement de la tête comme pour lui annoncer qu’il avait compris sa demande. Il baissa la tête et commença à prendre de ces merveilleuses fleurs pour en commencer à faire un bouquet. Si d’ordinaire il en mettait plusieurs, il préféra toutefois ne pas trop en donner afin que l’inconnu puisse y porter. D’ailleurs, il se demandait si un petit monstre haut comme une main humaine pourrait transporter le bouquet qu’il faisait. Sans doute avait-il une force supérieure à ce qu’il ne le pensait mais dans le doute… au pire il verrait comment la créature se débrouillerait et dans le pire des cas lui proposera son aide.

Soudainement, une question est posée. Une question comme il les détestait, celle qui ne pouvait pas être répondue par un « oui » ou par un « non », d’un mouvement de la tête ou bien d’un signe des mains. Le fleuriste se sentit comme un peu pris au piège, bien forcé cette fois-ci de sortir son overphone, n’ayant pas de calepin sur lui. Il regarda à côté de lui pour finalement poser le bouquet sur le rebord de la charrette et prendre son appareil. Il détestait vraiment son handicap et espérait que l’étrange bestiole ne s’en moque pas trop. Remarque, il avait l’air gentil et aussi timide que lui, mais il n’osait rien dire. Il débloqua l’écran de verrouillage et entreprit de faire comme s’il allait envoyer un nouveau message. Il écrivit alors « Je suis fleuriste depuis presque cinq ans. J’adore les fleurs, surtout les roses, c’est pour cela que j’en prends grand soin. » Il montra le message au client, assez longtemps pour qu’il puisse y lire en espérant que l’écran et la luminosité ne lui brûlent pas les rétines. Puis aussi il se demandait si ce monstre qui semblait être une sorte de papillon de nuit était attiré par les lampes comme les insectes, mais il n’allait pas poser la question car, bien que curieux, il demeurait toutefois respectueux. Il reprit son overphone et commença à taper de nouveau. « Il faudra couper en biseau les tiges et les mettre dans de l’eau fraîche à changer plusieurs fois pour qu’elles durent longtemps. Vous pouvez également ajouter du sucre dans l’eau pour mieux les conserver. » Il présenta à nouveau l’écran, quelque peu honteux de devoir communiquer ainsi.

24/09/2018

Il est l'heure de quitter le marché.

Cassianu & Abbanadrël

Maintenant, tu comprenais un peu mieux l'attitude silencieuse du vendeur de fleur. Il était muet. Oh la boulette, tu aurais dû faire attention ! Tu lui avais posé des questions dont il pouvait uniquement y répondre par écrit ! ... Après, il aurait tout aussi bien pu l'afficher quelque part, afin de prévenir....Et s'il l'avait fait, mais que tu n'avais tout bonnement pas vu? C'est malin ça. Très malin. Bravo Cassi ! Tu n'es pas mieux que tes bons à rien de frangins.

Tu te contentas de lire les mots sur l'écran, quelque peu gêner par la situation, toi aussi.Tu te sentais un peu mal pour l'avoir mis dans l'embarras et lui rappeler son handicap. Tu n'osas même pas reprendre la parole à vrai dire. N'était-ce pas offusquant de voir tout le monde avec le don de la parole? Cela ne devait pas forcément être agréable à vivre.

-O-Oh je vois ! Jesuisdésolépourvousavoirmisdansl'embarrasmonsieur.

..Tu ne sais donc pas articuler quand tu parles? Non, bien sûr que non. Ta timidité, mélangée à ton côté nerveux avaient tendance à vite reprendre le dessus dans ce genre de situation. Même si cette fois, tes mots étaient correctement aligné et former une phrase correcte. Mais tu n'auras pas éternellement cette chance.

Tu te grattas la tête avec une de tes mains, quelque peu gêner. Allez ! Cesse de te comporter comme une donzelle et reprend un peu du poil de la bête ! Plus simple à dire qu'à faire.

-Merci pour les conseils en tout cas. J'en prends note.

Et ce n'est pas une blague, tu venais de sortir ton propre overphone et d'inscrire tous les conseils dans un mémo. Néanmoins, tu finis par poser à nouveau une autre question, maudissant ta curiosité par la même occasion.

-Ou est-ce que vous vous fournissez en...Fleur? Avez-vous votre propre jardin?

Sérieusement Cassi. Tu en as d'autres des questions aussi bêtes? Certainement.

.

"Il pleut, il mouille♫."

Est-ce que l’étrange créature avait bien compris son handicap ? Vu les excuses qu’il bafouait, Abbanadrël ne pouvait qu’affirmer cette théorie. Fort heureusement pour le triton qu’il n’était que muet et non malentendant sinon quoi il aurait demandé à la personne de répéter. Bien sûr, il ne pouvait pas le blâmer ; après tout, la nature était moche et bien mal faite et rares étaient ceux qui devaient pâtir des handicaps. Il était plus difficile de croiser quelqu’un qui souffrait d’un mutisme ou d’une quelconque autre maladie qu’un autre qui bénéficiait de tout ses sens. Peut-être aurait-il dû marquer quelque part qu’il était muet mais il n’avait pas envie en soit que des abrutis se moquent de lui en passant tout juste à côté de son stand. Le jeune homme regarda la bestiole en lui faisant signe des mains que ce n’était rien, que ce n’était pas la peine de culpabiliser. Après tout, temps qu’il ne se moquait pas de son handicap, Abbanadrël ne voyait aucun problème.

Ce qui fut plaisant aux yeux du triton fut que la créature accepta d’écouter ses dires, de prendre note des conseils. Il espérait toutefois qu’il les prenne réellement en compte, après tout, combien de clients affirmaient qu’ils allaient en effet couper en biseau les tiges avant de les mettre dans l’eau ? Certains persistaient également à couper le bout des orchidées, rendant ainsi plus long le temps à attendre pour avoir de nouvelles fleurs, avant de venir se plaindre auprès des fleuristes, les accusant de tout leurs maux et de vouloir ainsi augmenter les chiffres d’affaires. Malheureusement pour ce genre de personnes, le triton n’était pas ainsi et pour lui un client satisfait était forcément un client qui allait revenir pour faire d’autres achats et obtenir de nouveaux conseils et la politique de sa petite entreprise n’était que de rendre heureux les autres même s’il devait avouer qu’à la base, il était devenu fleuriste que pour reprendre le flambeau d’un père qui n’a pas connu.

Alors qu’il pensait que la conversation allait se terminer, qu’il avait réussi à satisfaire la curiosité et surtout les besoins de l’homme-papillon, Abbanadrël entendit de nouvelles questions. Comme c’était étrange il devait bien l’avouer, jamais il n’aurait pensé qu’en cette maussade journée il rencontrerait un petit curieux bien intéressé par ses fleurs. Oh bien sûr qu’il n’allait pas se plaindre, en général les gens achetaient, posaient des questions rapidement concernant dessus ou s’interrogeaient sur son handicap ou son célibat mais jamais il n’aurait pensé faire une telle rencontre aujourd’hui. Toutefois, son habituelle prudence lui dictait de faire attention bien que la raison lui disait qu’une si petite créature ne pouvait pas lui vouloir du mal. Après tout, l’inconnu avait l’air d’être un simple monstre quelque peu empoté qui aimait les fleurs. Le fleuriste reprit alors son Overphone pour répondre « La plupart de mes fleurs proviennent de mon jardin mais j’en achète certaines à des fournisseurs que je revends par la suite. Ce sont généralement les orchidées ou d’autres fleurs en pot. » Autant lui annoncer quelles plantes provenaient de son jardin non ? D’ailleurs, il espérait secrètement qu’il réussirait à se payer une maison avec un plus grand jardin pour se permettre à l’avenir de cultiver plus de variétés. Il aurait bien aimé avoir un lilas par exemple ou essayer le muguet, mais il devait hélas se contenter de ce qu’il avait pour l’instant. Il reprit son appareil pour marquer « Si jamais vous avez besoin d’une plante en particulier, n’hésitez pas à me le demander. J’arrive généralement à me trouver de bons fournisseurs et je pourrais également en avoir dans mon jardin. » Il montra ainsi l’écran à son étrange client. En tout cas, une goutte d’eau se fit sentir sur son nez et il leva les yeux ; il n’allait pas tarder à pleuvoir.

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