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Les RPs sont susceptible de contenir de la violence verbale et physique, ainsi que de l'érotisme. Avatar illustrés 200 x 400, contexte fantastique tiré d'Undertale. Pas de minimum de ligne.

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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna




Frisk Dreemurr
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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptySam 20 Oct - 10:32
Tu n'appelles pas à l'aide.
Tu saignes, Frisk.
Il te faut un instant pour retrouver ton souffle, non, pour te rappeler comment respirer, alors qu'une douleur exponentielle te coupe la respiration, et que le choc de sa découverte te laisse les yeux grands ouverts, dans une incompréhension teintée d'horreur. Voilà bien longtemps que ton corps n'avait pas été le théâtre de telles souffrances, n'est-ce pas ? Je présume que ça ne t'avait pas manqué...

Ton corps te brûle, ta chair hurle, tes os aussi, et tu ignores pourquoi. Si seulement c'était le seul souci, penses-tu en essayant de bouger ton bras, ce qui t'arrache un gémissement de douleur. C'est à cause de ton dos, il y a quelque chose qui lacère sa chair, oui, une coupe nette et transversale. Le liquide moite et semblant se refroidir à grande vitesse qui s'en écoule, humidifiant ta veste noire et ton jean autrefois gris, t'arrache une nausée soudaine, alors que tu lèves la main, au bout de laquelle ton sang goutte à toute vitesse. Tout cela te laisse deviner que ce sera peut-être un peu plus difficile à cacher à Toriel que les habituels petits bleus et éraflures sans conséquences qui apparaissent sur ton corps après mes nuits les plus mouvementés...

Certes, comme tu commences à le deviner, les choses ne se sont peut-être pas aussi bien passées que je l'aurais aimé ce soir, mais je n'ai aucune envie de répondre à tes interrogations mentales quant à l'origine de tes blessures, je ne suis clairement pas d'humeur. Contente toi de trouver comment les soigner, d'accord ? Nous sommes partenaires, après tout, il faut savoir partager les taches, et puisque tu refuses de faire la partie amusante, je te laisse le reste. Et comme tu sembles plus que décidé.e à cacher la nature de tes problèmes, il faut avouer que tu t'y emploies à merveille.
Et cette fois, comment vas-tu tout cacher ?

- Chara...

Je sens bien le reproche dans ta voix, la colère aussi, mais je n'en ai rien à faire, Frisk. Tout ça, c'est de ta faute, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Si tu te comportais comme un.e bon.ne partenaire, si tu acceptais, comme il se doit, de m'aider à finir ce pourquoi nous sommes là, comme on devrait le faire, alors nous serions plus fort.e.s, beaucoup plus fort.e.s. Nous serrions inarrêtables, comme la première fois. Ensemble, rien ne nous résiste. Ensemble, rien ne peut nous arrêter. Rien. Mais à cause de toi, à cause de ta lâcheté, de ton incapacité à assumer tes actes, voilà dans quelle situation tu te retrouves. Dans quelle situation tu m'obliges à nous mettre. Si tu cherches le coupable, regarde toi...

Plutôt que perdre ton temps à m'en vouloir, tu devrais chercher de l'aide, tes points de vies descendent très vite...
Si seulement tu en avais plus, hum ?

Sortant ton téléphone pour vérifier l'heure, tu te rends rapidement compte que la nuit est déjà bien avancée, alors que l'écran digital affiche trois heures. Grognant légèrement, tu t'affaisses contre le mur de cette ruelle dont tu ne connais rien, prenant un instant pour souffler, pour retrouver des forces que tu n'as pas. Tu es exténué.e, fatigué.e jusqu'à dans l'âme, à tel point qu'il te faut lutter pour ne pas laisser tes yeux papillonner.
Malgré tes efforts pour rattraper ses heures de sommeils que je ne te laisse plus, les quelques siestes que tu grappilles ici et là ne suffisent plus à surmonter la somme d'heure manquantes qui te pèse chaque jour un peu plus, et particulièrement à cet instant, où tes blessures minent ta résilience.
Tu ne pourras pas aller très loin, autant se rendre à l'évidence.

Enfin, tu arrives à activer la fonction GPS de ton téléphone, plissant les yeux en te rendant compte d’où nous nous trouvons.

- C'est une blague...

Bien sûr que non. Tu sais bien que je déteste cela...
Bois-sur-mer n'est certes pas très proche de la maison, pas du tout même et il te faut un instant pour te demander comment nous avons atterris ici, même si cela n'a pas vraiment d'importance, en vérité. Tu es proche du quartier flottant d'ailleurs, et maintenant que tu prends le temps d'écouter ton environnement, tu entends même la mer au loin.
Tu veux aller t'allonger sur la plage?

Hors de question de rentrer à la maison. Hors de question que tu avoues tout. Tu sers les dents, alors que tu t’appuies au mur de briques rouges d'une rue que tu ne connais pas. Il faut te relever, si tu restes là, on est bon pour un respawn. Soupirant lourdement, tu abandonnes l'idée de t'agacer de la situation, te contentant d'envoyer un sms à Toriel. Sept appels manqués, c'est vrai que ça fait tache. Elle doit être inquiète, hum ? Dépêche toi de trouver une excuse, comme tu le fais si bien. Naturellement, tu oublies l'option appel. Il te serait impossible de cacher ton état de vive voix, aussi, tu penches pour un lâche sms, comme tu sais si bien les envoyer. Il est toujours plus simple de mentir par écrit...

"Je ne rentrerai pas, je vais dormir chez des amis, on va profiter du week-end pour travailler sur notre projet d'étude. Je t'appelle demain.
Je t'aime."


Frisk. Tous tes cours sont dans ta chambre. Ton sac trône même sur ton lit. C'est vrai que Toriel n'est pas du genre à fouiller dans tes affaires, mais tout de même, il serait temps que tu peaufines tes méthodes...

Après une énième respiration longue et douloureuse pour retrouver un élan de détermination, tu te décides enfin à quitter cette allée sombre et froide, abandonnant l'idée de savoir comment nous avons fini ici. C'est bien, il y a parfois des choses qu'il vaut mieux ignorer...
Réfléchissant aussi vite que te le permet ton cerveau embrumé par la douleur, tu fais la liste des personnes que tu connais dans le coin. Hélas, la plupart connaissent Toriel, ou une personne assez proche d'elle pour que tout cela finisse par arriver jusqu'à ses oreilles duveteuses. Dommage que tu n'aies pas d'amis sur lesquels compter, comme tu le mentais dans ton message, hein Frisk ? Le choix qui se présente à toi est complexe : te présenter à quelqu'un de confiance qui risquerait de vendre la mèche, ou à un étranger qui n'aurait personne à qui la vendre? Et bien sûr, hors de question de te tenter l’hôpital : vu ton état, ils appelleraient ta mère.
Ton dilemme me divertit grandement.

Puis soudainement, vint la révélation. Évidemment que tu connais quelqu'un qui ne soit pas en lien avec Toriel dans le coin, mais le pari est risqué, Frisk. Une chance sur deux de finir à l’hôpital. À défaut d'avoir une autre alternative, tu décides de prendre le risque. Le respawn n'est vraiment pas l'option que nous voulons, ni toi, ni moi... Trop voyant.

Voilà comment, finalement, tu termines devant la maison de l'hybride. Lélianna, il me semble, hum ? Tu gardes ses enfants depuis moins de trois mois, les journées où son autre nourrice est absente. Oui, elle a des enfants, mais de ton souvenir, ils ne sont pas là cette semaine, puisque tu as eu ton congé. Une chance, sinon jamais tu n'aurais osé venir : hors de question d'offrir la vue d'un tel spectacle à des enfants, hum ? Des âmes si innocentes...

Toc, toc, toc.
Au troisième coup, tu n'as même plus la force d'attendre qu'on vienne t'ouvrir, te laissant simplement tomber contre la porte de sa demeure, la respiration lourde, et les yeux, aussi, tandis qu'une goutte de sueur perle de tes cheveux humides pour venir descendre le long de ta joue.

Comment dit-on deja? Ah, je sais...
Reste déterminé.e, Frisk...

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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptySam 20 Oct - 12:10
Hein ? Qui est-ce qui frappe à la porte à cette heure-ci ? Ayant entendu des coups sur la porte, je me réveille doucement. Je regarde sur mon overphone l'heure qu'il est et je vois qu'il est trois heures du matin. C'est étrange, personne ne frappe à la porte à cette heure-ci. Je me mets un peu d'eau froide sur mon visage pour me réveiller un peu et je préviens la personne qui a frappé. Je ne crois pas qu'un enfant puisse me faire une blague à cette heure-ci, donc je ne perdrai pas mon temps en lui ouvrant.

"J'arrive !"

Je descends de l'escalier assez lentement car je suis encore mal réveillée. Etant prudente, je regarde sur le petit trou vitré et je vois un horreur : c'est Frisk qui semble en mauvais état ! Frisk est l'ambassadeur des monstres et je lui ai demandé, en échange d'une rémunération convenable, de garder mes enfants pendant mon travail et pendant que leur nounou habituelle est partie en vacances. Frisk a pu avoir congé car leur nounou est de retour. A l'heure actuelle, mes enfants sont chez leur nounou car dans quelques jours, je devrai partir à Miragestueux.

Mais là, je vois ses cheveux près du trou et je vois qu'il n'a pas du tout en forme, qu'il est comme tombé sur la porte. J'ouvre la porte et je le vois tomber. Et l'horreur n'est pas terminé car je le vois complètement blessé ! Mais qui a pu bien en vouloir à un adolescent ambassadeur qui n'a fait que son devoir ?! L'adrénaline étant monté, ça me réveille beaucoup plus.

"Tenez bon, Frisk ! Je vais vous aider !"

J'ai toujours mon kit de premiers soins dans mon armoire, mais je crois pas que je puisse le sortir tout de suite ! Il est en train d'agoniser et je dois le mettre sur le lit le plus proche et toujours dans le rez-de-chaussée car je suis seule et c'est difficile de transporter un corps sur l'escalier quand on est seule.



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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptySam 20 Oct - 22:06
Les enfants comme toi...
Mince, te dis tu soudainement, rouvrant les yeux de panique, alors que la porte ne s'ouvre toujours pas et tant mieux : tu n'as pas de blague knock knock qui te vient. Tu as beau chercher – enfin, si on peut appeler les prémisses d'un délire fiévreux ''chercher'' – rien ne te vient, pas la moindre idée. Qu'est-ce que tu répondras, si elle te demande qui est là, alors ? Je ne sais pas réellement pourquoi, mais l'idée de faire un trait d'humour dans une situation aussi critique te semble nécessaire. Tu as l'impression de manquer quelque chose, si tu ne n'allège pas tout ce drame d'un peu de drôlerie. Je présume que je ne suis plus apte à comprendre ce genre de chose, car à mes yeux, tout cela ne fait que renforcer ta stupidité.
À ta place, je conserverai le peu d'énergie qu'il me reste pour respirer, Frisk...

Il faut croire que c'est ton jour de chance, écoute, on dirait des pas qui viennent. Il y a quelqu'un, quelqu'un qui t'a entendu. Quelqu'un qui vient te sauver de ce mauvais pas dans lequel tu nous as mis. Tu espères tout de même qu'elle fera vite, parce qu'il devient de plus en plus difficile de garder les yeux ouverts. Tu es exténuée, et tu n'as qu'une envie : t'endormir pour ne plus te réveiller.
Cela serait bien hein ? Ne me dis pas que tu n'y as jamais pensé. Aux autres, tu peux mentir, mais pas à moi... Mais tu sais bien Frisk ce qu'il se passera, si cela venait à arriver. Même si nous mourions, la détermination nous ramènerait, encore, et encore, et encore, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvé pour empêcher notre mort. Il n'y a pas de fin. Et même si le monde venait à ne plus rien exister, nous resterions là, dans le vide et l'absence de tout. Ce n'était pas ton fardeau, mais le mien, bien sûr, mais en suivant cette voie, en m'offrant ton âme, tu as accepté de le porter avec moi, partenaire...

La porte s'ouvre, et tu t'affales par terre, devant elle, n'ayant même pas assez d'énergie pour tenir debout sans appuis. Le contact du sol t'arrache un gémissement, mais ta seule réflexion est que tu vas probablement lui salir son entrée, et que le sang, c'est difficile à faire partir.
Elle est affolée par ton état, la panique se lit dans ses yeux, et toi, tu la regardes avec de tous petits yeux, les plissant pour la distinguer, faisant même un petit signe de la main en guise de coucou. Tu essaies de faire bonne figure toi, bien sûr, allant même jusqu'à essayer de remettre une mèche, qui s'est perdu sur ton visage lors de ta chute, en place, mais le manque de force et de coordination ne te permet finalement que de barbouiller ton visage de sang, alors que tu rates complètement ladite mèche. Un nouveau style ?

- Ah, désolée de m'inviter chez vous à une heure aussi tardive, mais... J'ai un problème sur le dos.

Dis-tu, riant péniblement à ta propre bêtise, comme satisfaite d'avoir trouvé quelque chose à dire. Ça ne vaut pas le knock knock, celons toi, mais ça rattrape le coup. Te laissant porter, tu arrives finalement à te remettre sur tes jambes qui n'en peuvent plus, t'appuyant, non, t'affalant sur elle pour avancer...

- Je ne voulais pas vous imposer cela mais... J'ai nulle part où aller qu'ils ne connaissent pas... Il ne faut pas... Il ne faut pas qu'ils sachent... Ne leur dites pas, hein ? Commences-tu à dire, dans un mélange de délire paniqué, t'agrippant à son bras avec fermeté, avec force presque, cherchant à accrocher son regard que tu vois encore, à travers des brumes épaisses. Je vous en supplie.

Dis-tu, avant de te laisser tomber sur le lit où elle te traîne plus qu'autre chose. Ta respiration est difficile, mais tu éprouves un plaisir réel à l'idée de te reposer. À l'idée de pouvoir laisser à quelqu'un d'autre la charge de te remettre d'aplomb, pendant que tu laisseras les délices de l’inconscience te porter loin de toute cette douleur.

- J'vous en prie, ne leur dite rien, d'accord ? Je vais bien, j'ai juste besoin... Il faut juste que je dorme un peu. Dis-tu avec un sourire fatigué, essayant de la rassurer. Je suis désolée si... Si je vous crée des problèmes, madame Constan...

Tu ne te contentes pas d'en créer, tu es un problème, Frisk.
Mais déjà, tes yeux se ferment, te laissant dériver, dans le froid, dans le silence. À bout de forces, tu t'es évanouie. Tu as bien conscience que cette faiblesse est de ton propre fait, n'est-ce pas, Frisk ? Si tu m'écoutais, tu pourrais t’asseoir sur le trône du monde, au lieu de ramper à ses pieds.
Quel gâchis...

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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptySam 20 Oct - 23:37
Pendant que je le transporte en direction du lit, d'ailleurs je sens que je vais devoir nettoyer le sol après avoir fait tout ça, mais pour l'instant il est trop tard pour le faire, iel s'excuse de s'y être invité à une heure pareille. Iel rit comme s'iel riait de son problème qu'il a sur le dos.

Il ne faut pas qu'ils sachent ? Que qui le sachent ? Frisk me fait poser des questions, mais après iel insiste sur le fait que je ne dois rien leur dire, iel me le supplie, même. Tout en s'excusant platement. Mais je n'ai pas eu le temps de lui répondre que je sens qu'iel s'est évanouit.

Je sais qu'iel n'est pas mort, juste tellement épuisé qu'il est difficile de rester éveillé. Mais bon, s'il faut que personne ne soit au courant de son problème, alors je ne vais en parler à personne. Même pas à mes enfants, car je sais que le fait que l'adolescent(e) qui les a gardé un temps a été retrouvé complètement blessé sur la porte va les traumatiser.

Donc, après avoir posé Frisk sur le lit, je vais chercher le kit des premiers soins, et j'applique divers soins en fonction des blessures. Pour les blessures légers, j'applique juste un petit désinfectant, qui peut un peu piquer mais comme Frisk est évanoui il ressentira autant qu'un toon que mes fils regardent peut le ressentir, à savoir pas du tout; pour les blessures un peu plus grave mais pas trop, je le déshabille un peu et j'applique le bandage pour qu'il saigne beaucoup moins avant de le rhabiller.

Après avoir appliqué les soins sur Frisk, je pose ma main sur son genou en lui disant ce qu'on lui dit souvent et que j'ai parfois entendu de la part d'autres personnes pour Frisk :

"Restez déterminé."

Ma panique a diminué, d'ailleurs je commence à penser que je commence à comprendre pourquoi iel a refusé de travailler de nuit : car la nuit iel peut être confronté à ce genre de souci.

Vous savez quand j'ai dit qu'il est trop tard pour nettoyer le sang sur le sol, et bien j'avais oublié que le sang, c'est une tâche assez tenace. Donc après avoir soigné Frisk, je prends un sceau, je le remplis d'eau, je mets un produit permettant de nettoyer des tâches tenaces et je nettoie le sol. Et autant le sol est assez facile à nettoyer avec ça, autant pour le tapis, c'est beaucoup plus difficile, car même avec beaucoup d'effort je n'ai pas parvenu à nettoyer le tapis. Ce n'est pas grave, il va être mis de côté et sera remplacé par un autre.

Après le nettoyage, je n'ai plus aucune raison de rester éveillée, donc je retourne me coucher.

Le lendemain matin, je me lève comme à mon habitude et je vais en direction de la cuisine pour préparer le petit-déjeuner, pour moi et pour Frisk.



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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyMar 23 Oct - 22:16
Le soleil brille...
Le soleil.
Il filtre par la fenêtre, laissant ses rayons emplir la pièce, lui donnant une teinte dorée faisant rejaillir des souvenirs désagréables, agaçants, alors que tes yeux papillonnent, prenant un instant pour s'habituer à la luminosité ambiante, tandis que tu pensées restent encore sous cloche, te semblant si lointaines et si inutiles que tu ne cherches même pas à tendre ta conscience pour les écouter. Tu regardes le plafond, mais tu ne le vois pas. Tu n'y penses pas. Tout ce que tu souhaites à cet instant, c'est refermer les yeux et dormir.  Dormir et oublier.

Essayant de te tourner pour reprendre ta nuit de plus belle, tu es soudainement arrêté.e par une violente douleur dans le dos, qui t'arrache un gémissement. Paniqué.e, tes pensées pâteuses ne te permettant pas de comprendre la cause de cette douleur, tu sembles soudainement plus décidé.e à te réveiller, alors que tu te hisses sur tes coudes, cherchant à examiner, à comprendre, et voir.

Du sang. La douleur et l'épuisement. Voilà, tes souvenirs te reviennent.

Non. Tu n'es pas chez toi. Oui. Tu es chez l'hybride. Étouffant un gémissement de contrariété, tu mets ton bras sur tes yeux, déjà fatigué.e avant même de commencer à imaginer cette journée, comme si tu refusais cette réalité, alors que des brides de mémoires de la veille te reviennent. Des bandages. Du sang. Il te semble avoir vu les lèvres de cette femme bouger, alors qu'elle te soignait, mais tu n'étais plus là pour l'entendre. Dommage, ce qu'elle t'a dit était amusant...

Il faudrait que tu te lèves, Frisk. Même si tu n'en as pas envie, même si tu préférerais continuer à te terrer dans ce lit qui n'est pas à toi, il va falloir que tu te lèves. Pour partir, s'entend. Pour t'assurer qu'elle ne dira rien, surtout. Cependant, ta motivation ne semble pas au beau-fixe, alors que la fatigue te pèse toujours, t'écrasant dans ton lit comme si ton corps pesait aussi lourd que tes péchés. Tu n'as pas envie de bouger. Tu n'as pas envie, car tu sais que rien n’améliora cette journée, ni les suivantes, ni celles d'après, et ne parlons même pas des nuits. Au final, tu pourrais rester là jusqu'au soir si tu voulais, tu sais. Tout ce que tu aurais à faire, c'est me laisser la place. Mais tu connais mes méthodes, Frisk, es-tu sûr.e de vouloir que cette femme les découvre ? Moi je n'ai rien contre, nous pourrions même attendre que ses enfants reviennent sinon. Après tout, plus on est de fous...

Non. Évidemment. Tu refuses.

Avec un soupire lourd de contestation, tu préfères agir seul.e, préférant te lever que me laisser le faire. Trop facile. Nous avons tous les deux comment cela finirait, et ce ne serait bon pour personne, entendons nous, sauf pour moi, peut-être... La seule chose que je pourrais t'assurer, c'est que notre secret serait préservé.

Tu poses un pied sur le sol froid de la chambre, et déjà, tu sens un courant remonter de ton pied à ton dos bandé. La douleur n'explose plus, mais elle est là, dans chacun de tes pas, dans chacune de tes respirations. Nous allons être convalescent trop longtemps, ça ne me plaît pas. Dès que nous quitteront cet endroit, nous chercherons de la magie curative.
Je refuse de perdre mes nuits à cause de ta faiblesse.

T'appuyant aux murs, tu avances tout de même, te laissant guider par ton odorat pour arriver jusqu'à la cuisine, ou ton hôtesse t'attend déjà. Il n'y a plus de sang dans l'entrée, d'ailleurs, contrairement à tes vêtements et aux draps du lit. Elle a dû le nettoyer dans la nuit. Ou ce matin. Cette idée te rend nerveux.se. Toi qui ne voulais pas créer de problème, il aurait mieux valu y penser avant de t'inviter grièvement blessé.e chez quelqu'un.
Tu es un poids pour tout le monde, Frisk. Autant l'accepter.

- Hum, bonjour...

Dis-tu timidement, entre deux respirations laborieuses, tirant sur ta manche avec angoisse en essayant de la replacer, ayant un peu honte de ta tenue débraillée et couverte de sang et de saleté. Tu n'es pas présentable, alors tu baisses les yeux. Après un petit instant, tu t'assoies prudemment dans un fauteuil, ayant grandement eu envie de t'y laisser tomber, avant de te rappeler l'état de ton dos et la douleur que produirait un choc sur ce dernier. Autant éviter de tout rouvrir, hum ? Sentant le stress te gagner, tu veux lever la main pour la passer dans tes cheveux, mais à peine commences-tu à bouger l'épaule que la douleur qui irradie t’arrête dans ton action. Je sens qu'elle va vite m'amuser, cette blessure...

- Je n'ai pas fait une super entrée en matière hier... Mais malgré tout, vous m'avez aidé alors... Merci.

Prenant un petit instant de silence, tu hésites. Demande le. Maintenant.

- Hum et heu... Vous ne l'avez dit à personne ?

C'est la seule chose que nous voulons savoir.
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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyMar 23 Oct - 23:08
Pendant que je prépare le petit-déjeuner, j'entends des pas lents et lourds. Je crois que ça peut être Frisk, qui a du mal à tenir debout. Iel doit avoir des difficultés à marcher à causes des blessures. Je crois qu'il lui faudra du temps avant qu'iel ne soit vraiment remis sur pieds.

Je viens de terminer de préparer le petit-déjeuner quand j'entends Frisk me dire bonjour entre deux souffles pénibles.

"Bonjour Frisk."

Je crois qu'il va avoir besoin de rester quelques jours ici, le temps qu'iel puisse être cicatrisé. J'espère que ses parents ne seront pas trop inquiets pour ellui. Je donne son petit-déjeuner alors qu'iel tente de bouger assez brusquement, mais iel souffre.

"Doucement. Ce serait dommage de vous avoir soigné pour rien. A part ça, c'est tout naturel, après m'avoir aidé avec mes fils." dis-je après qu'iel m'ait remercié.

Frisk me demande si je ne lui ai dit à personne. Heureusement ou malheureusement pour ellui, personne n'est au courant.

"Personne. Je ne connais aucun de vos contacts et je me vois mal en parler à mes fils. J'en ai pas parlé à l'hôpital le plus proche car parmi ce que vous avez subi, rien n'est vraiment grave. Soigner comme je vous ai fait et attendre que ça cicatrise est suffisant."



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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyVen 26 Oct - 4:56
Mensonge
Bien, l'hybride a su tenir sa langue. Es-tu content.e de l'apprendre, Frisk ? Bien sûr, puisque tu te permets même un petit soupir soulagé, alors qu'elle t'amène ton petit-déjeuner, que tu prends avec un sourire d'excuse pour ne même pas pouvoir faire cela toi-même, la remerciant timidement. Même amener la tasse de thé à tes lèvres te fait esquisser une grimace de douleur, te faisant me maudire une énième fois de la journée. Dois-je te rappeler pourquoi c'est de ta faute, Frisk ?
Malgré la douleur, tu finis quand même par passer une main dans tes cheveux, essayant de faire taire le son de ma voix, en vain. Allons, pas de ça entre nous, partenaire. Plus tu résistes, plus tu rendras les choses compliquées pour nous deux...

- Ah je vois... Alors merci. J'sais que ça peut paraître idiot, mais... Je n'ai pas envie qu'ils s'inquiètent pour rien, vous voyez, et s'ils l'apprennent... Ben, j'peux pas vraiment dire qu'ils ne sont pas du genre inquiet... C'est tout le contraire, même.

Tu ris légèrement en imaginant la scène. Ils pourraient même débarquer ici. Sortant ton téléphone, pour fixer l'écran avec hésitation, tu cherches le numéro de ta mère, le trouvant trop facilement, ton répertoire n'ayant qu'une petite vingtaine de numéro. Il faut que tu l'appelles, tu le sais, tu t'es promis de le faire. Mais pour lui dire quoi ? De ne pas s'inquiéter ? Oh, pitié, Frisk, qui ne s'inquiéterait pas en voyant son enfant découcher à répétition ? Et puis si tu ne rentres pas, cela ne fera qu'aggraver la situation... Tu secoues doucement la tête. Il faut limiter les dégâts. Et pour cela il te faut rentrer.

Réfléchissons. Avec un pull, épais, tu pourrais facilement cacher ces bandages. Le plus dur sera de ne pas crier quand elle te prendra dans ses bras, quand elle te serra affectueusement contre elle, rouvrant tes blessures sans le savoir. Non. Impossible, tu hurleras, c'est certain, et Toriel ne se pardonnera pas de t'avoir fait du mal. Tout ce que tu ne veux pas. Alors, où vas-tu aller? Pas chez les squelettes, non. Asgore, peut-être ? Moins tactile. Oui, la solution te semble acceptable. Asgore n'est pas vraiment du genre à garder un œil sur toi, il faut dire.
Allons chez notre père.

T'excusant de devoir appeler tes parents, tu te tournes vers la fenêtre, alors que la tonalité du téléphone sonne. Une fois. Deux fois. Voilà qu'elle décroche.

- Maman ?

Dis-tu alors qu'elle répond, et que s'ensuit une conversation des plus bateau, ou tu tisses tes mensonges avec la facilité de l'habitude, mentant comme si cela n'avait plus d'importance. Bien sûr que tu vas bien, dis-tu en oubliant la sueur sur ton front. Oui, vous travaillez dur, alors que cela doit bien faire une semaine que tu n'as pas mis les pieds au campus. Non il n'y a aucun problème, si on exclu la blessure dans ton dos, naturellement. Non, tu ne rentreras pas ce soir, tu as prévu d'aller un peu chez ton père. Elle proteste un peu, mais elle accepte, comme à chaque fois, sans réellement l'accepter. Situation compliquée. Tu promets de la rappeler. Tu n'oublies pas de lui dire que tu l'aimes, puis tu raccroches. Fin de l’exercice. C'est la première fois que tu fais cela devant un publique autre que moi...

Tournant de nouveau les yeux vers l'hybride, tu souris timidement, un peu gêné.e, alors que tu reprends un peu de thé. Tu es assoiffé.e à vrai dire, j'oublie toujours les détails comme la nourriture, il faut dire, aussi ta dernière gorgée d'eau remonte un peu, désormais. Pourquoi prendrais-je soin de cette enveloppe Frisk ? Si je l’abîme, je n'ai qu'a recharger...

- Je ne vous dérangerai pas beaucoup plus longtemps, je reste pour le petit-déjeuné, puis je partirai. C'est... Mieux pour tout le monde.

Dis-tu à contre-cœur, alors que tes pensées se fixent mornement sur moi. Avec colère, même. A cet instant, tu me hais autant que tu me crains. Tu as peur de ce que je pourrais faire, hum ? C'est toujours pareil avec toi, tu crains pour la sécurité des autres plus que pour la tienne. Alors tu préfères mettre ta santé en jeu en allant te balader convalescent.e, plutôt que rester ici, et mettre celle de Lélianna en jeu. Elle ne représente rien pour toi, pourquoi ne la sacrifierais-tu pas ?

Je pourrais la tuer, c'est vrai. Ça ne prendrait pas très longtemps si tu veux mon avis. D'abord attraper un couteau à la cuisine. Elle réussirait peut-être à le désarmer les premières fois, mais à force je finirai forcément par connaître ses gestes à l'avance. Combien de coup penses-tu qu'il faudrait pour la tuer ? Quelle puissance sa mort nous offrira-t-elle ? Je suis si plein de curiosité envers ces hybrides, ces aberrations de la nature. Je les tuerai probablement tous, comme les humains. Et si nous commencions par elle ? Tu n'as pas envie de voir Frisk ? Tu n'es pas curieux.se de savoir de quelle couleur est son âme ? Oh, en es-tu sûr.e ? Pas même un peu... ?
Encore une fois, tu passes ta main dans tes cheveux, essayant de me faire taire, en silence.

- Si je reste, vous ne serez pas en sécurité...

Finis-tu par dire d'une voix blanche, ne pouvant te permettre d'en dire plus, te contentant juste de sous-entendre que la ''chose'' t'ayant attaquée et blessée pourrait s'en prendre à cet endroit. A cette maison. A cette famille. Astucieux, tu aimes te faire passer pour l'agneau, oubliant le loup qui se cache dans ton âme, hein ? Soit, chéris ton blanc pelage, je sais que tu finiras par le salir tout.e seul.e. Tu finis toujours par le salir de toi-même...
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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyVen 26 Oct - 9:08
Je le vois faire un soupir de soulagement. C'est exactement ce qu'iel veut que je fasse ? Se taire à propos de tout ça ? Pourquoi ? Iel boit sa tasse de thé avant de passer une main dans ses cheveux, me remerciant. Ses proches sont donc du genre à s'inquiéter pour rien. Après, c'est normal de s'inquiéter pour Frisk.

"C'est normal d'être du genre inquiet. Moi-même je m'inquiète parfois pour mes fils. Mais c'est parce que je consacre ma vie pour eux."

Iel sort son téléphone et se met à appeler ses parents. Je le laisse faire, entendant malgré moi ce qu'il me dit pendant que je mange. Iel leur raconte des sornettes, mais c'est pas quelque chose qui m'importe et de toute façon j'ai déjà l'habitude. C'est normal pour un adolescent de mentir à ses parents pour éviter d'avoir des problèmes. Apparemment, ses parents sont séparés, un peu comme moi et mon ex-mari, et j'imagine que c'est de manière plus douce que la mienne, car Yodel m'a endettée et a mis les services de l'enfance sur le dos quelques jours après le divorce. Comment faire plus brutal ? J'en sais rien.

Iel se tourne vers moi et iel reprend un peu de thé avant de me dire qu'iel ne va pas me déranger plus longtemps. Je crois que c'est mieux qu'iel reste ici, s'iel veut que ses blessures se cicatrisent mieux. Mais iel prévoit d'aller chez son père. Par contre, ce que je ne comprends pas, c'est quand iel dit que c'est mieux pour tout le monde s'iel part, que s'iel reste, je ne serai pas en sécurité avec une voix blanche. Quelqu'un le/la recherche ? Quelqu'un de malintentionné peut s'en prendre à moi ? Je ne peux pas m'empêcher d'être inquiète pour Frisk.

"Pourquoi ? On vous recherche et on serait prêt à me tuer pour vous trouver ?"

Si c'est le cas, qui s'en prendrait à un(e) adolescent(e) qui ne fait que le bien ? Qui est malintentionné à ce point ? Si quelqu'un de malintentionné entre dans la maison, je pourrai l'aveugler pendant un moment grâce à mes griffes, et je n'hésiterai pas à renouveler ce moment pour qu'il finisse par sortir de chez moi, qui finira par être barricadé.



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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptySam 27 Oct - 5:28
=)
Tu bois ton thé avec lenteur, délaissant la nourriture a dessein, non pas que tu manques d'appétit, mais ton ventre est si noué que tu risquerais de tout rendre sur la table basse de ta bienfaitrice, ce qui serait un sérieux manque de savoir vivre, nous sommes d'accord. Alors tu attends avant de manger. Une façon détournée de rester un peu plus longtemps, de te reposer quelques instants encore, alors que la fatigue te cloue sur son canapé. Tu n'as pas envie d'en bouger. Tu n'as plus envie de grand chose, à vrai dire.

Il faut dire qu'elle aborde des sujets dangereux, hum ? Et quoi de plus normal, elle est curieuse, elle aussi, elle aimerait savoir, elle aussi, plus encore, alors que tu dis que la menace qui te poursuit pourrait aussi s'abattre sur elle. Tu soupires, silencieusement, faisant de ton mieux pour ne pas montrer la panique qui t'enserre de le cœur, et tenant la tasse avec plus de force pour cacher les tremblements de tes mains. Tu craignais qu'elle demande, dans ton cœur, tu avais espéré qu'elle ne le fasse pas.

Tu ne peux rien lui dire. Tu le sais, car c'est un terrain glissant, un terrain où tu n'as envie d'amener personne, et surtout pas une femme et ses deux enfants qui seraient des cibles si faciles. Bien sûr, tu as l'impression de lui devoir des réponses, elle t'a aidé après tout, elle t'a sauvé, même... Mais le seul moyen pour toi de la remercier de cela, c'est peut-être justement en la tenant le plus loin possible de tout cela. Pourtant je ne suis pas contre l'idée de commencer par les enfants hybrides. Plus simple, plus fragile, cassant sous les coups. Parfait pour débuter, non ?
Ta main se serre dans tes cheveux, comme si cela pouvait changer quelque chose...

- Voulez-vous réellement que je réponde ? Même si je vous disais qu'en sachant le « pourquoi », en le connaissant, vous ne pourriez rien y changer ? Pire encore, peut-être vous mettriez-vous en danger. Vous, vos proches. Tout ceux que vous aimez...

Tu es déterminé.e à la tenir loin de tout cela. Non, tu es déterminé.e à la protéger. De toi. De moi. De nous. Tu relèves la tête légèrement, pas forcément serein.ne, alors que tes yeux croisent les siens, tandis que tu forces une certaine dureté, une certaine froideur à se laisser entendre dans ta voix. Tu veux l'éloigner du chemin qui mène jusqu'à toi. Jusqu'à moi...

Tu pourrais lui mentir, inventer une histoire, une de plus, mais tu sais qu'elle n'y croira pas. Pas après t'avoir vu mentir avec tant d'aisance. Elle saura que c'est faux, elle comprendra que tu caches quelque chose, et si par inadvertance elle venait à vouloir, pour on ne sait qu'elle raison, à vouloir trouver la vérité, à la chercher... Cela deviendrait amusant. Pour moi, bien sûr. Restons jusqu'à ce soir. Cela te dirait?

- Parce que plus vous en saurez et plus vous serez impuissante, et avec le temps, l'impuissance laissera place au désespoir, et alors vous en viendrez à regretter le temps ou vous ne saviez pas, le temps ou vous ignorez l’existence de ce que vous n'auriez jamais du savoir. Le temps où vous ne demandiez pas « pourquoi ». Et même si vous pensez le contraire, croyez moi: il n'y a rien à faire. Ce "combat" vous le perdrez avant même qu'il ne commence...

Tu ne veux pas qu'elle sache que j'existe, et que rien ne pourrait m’arrêter, si je décidais de lui nuire. Il y a une certaine fatalité qui se dégage de ce constat. Elle saurait alors qu'il existe une menace que rien ne peut arrêter, ni les coups, ni la loi, ni la mort. Peu importe le nombre de fois où nous tombons, nous nous relevons, et nous recommençons. Et l'imaginer comprendre la portée de cette réalité te peine. Elle saurait alors qu'il existerait une menace qui, juste parce qu'elle l'aurait décidé, pourrait à n'importe quel moment s'abattre sur ses enfants, qu'elle dit aimer plus que tout, et elle ne pourrait rien y faire, rien changer. Quel supplice, penses-tu avec culpabilité.
Tout ce que tu peux faire, c'est l'éloigner de cette menace, l'éloigner de mon regard. Et pour ce faire, tu dois la rendre insignifiante. L'ignorance est insignifiante.

- Je sais, on a envie de répondre « oui », on a envie de savoir. J'ai répondu « oui ». Je voulais savoir, j'ai tout fait pour comprendre, absolument tout, me fichant de tout et de tout le monde, peu importe ce qu'on me disait... Aujourd'hui, je regrette, mais il est trop tard: je paies les conséquences. dis-tu en baissant les yeux sur ton pull couvert de ton sang. Tu laisses un silence, à peine quelque seconde, comme si tes regrets t'étranglaient. Si je réponds à cette question, il y en aura d'autres, et d'autres encore, peu importe si vous les formulez. Aucune réponse ne vous suffira, parce qu'elle amènera encore plus de questions. Croyez-moi, parfois, il ne faut pas chercher à savoir, n'y voyez pas un privilège, mais un fardeau. L'ignorance est un luxe que je souhaite à tout le monde. Même à vous.

Te perdant dans ta tasse vide, tu laisses un petit silence, comme si tu cherchais la force de nouveau croiser son regard. Tu n'avais pas voulu être aussi dur.e, aussi catégorique dans tes paroles, mais il le fallait. Tu ne connais pas encore beaucoup Lélianna, mais tu l'apprécies, comme tu apprécies ses enfants. Il fallait qu'elle abandonne avant même de chercher à comprendre, avant même de chercher à t'aider... Au risque de finir par trouver de l’intérêt à mes yeux.
Relevant doucement la tête, tu forces un sourire que tu aimerais joyeux, un sourire que tu aimerais sincère, tordre tes lèvres dans une caricature de visage confiant et rassurant. Ton sourire est trop triste, trop amer, pour être vrai.

- Vous ne pouvez pas m'aider et je ne veux pas vous mettre en danger, vous, vos enfants, tout le monde, alors, hum, Il faut que tu le dises, allez, le mieux c'est encore qu'on n'en parle pas...

Tes paroles sonnent creuses, fatiguées, comme si tu les avais trop répétées dans ta tête, comme si tu essayais plus de te convaincre toi qu'elle. Ne pas en parler. Ne jamais en parler, et garder tes peurs, tes doutes, tes craintes pour toi. Ce n'est pas grave si tu étouffes. Ce n'est pas grave si tu aimerais qu'on te sauve, parce que tout ça c'est de ta faute. Tu ne peux plus les sauver Frisk, pas après les avoir tous condamnés, alors pourquoi t'en inquiéter ? Ferme les yeux, oublie. Fais de ton mieux pour les épargner le plus longtemps possible, et pour ce faire, garde ta détresse pour toi. Meurs en silence.

- Ne vous inquiétez pas, d'accord ? Si vous n'en parlez pas à personne alors... Ça ira. Je suis plus fort.e que j'en ai l'air, je m'en sortirai.

C'est faux, tu te désagrèges au fils des jours, des semaines et des mois, je le sens bien, alors que ta résilience commence à céder sous ma détermination, et que ton identité s’effrite, lentement, mais sûrement. Tu l'as remarqué, toi aussi, hum ? Parfois tu as du mal à faire la part des choses entres tes pensées et les miennes, entre tes envies et mes buts. Mais encore une fois tu préfères mentir, et dire que tout va bien, que mettre qui que ce soit en danger. Tu veux leur bonheur, tu veux leur sécurité. Tu veux qu'ils profitent des jours ensoleillées, et qu'ils ignorent cet orage, sombre et terrible, qui approche.

Et peu t'importe s'il te faut mettre tes deux mains devant ta bouche pour t’empêcher de crier à l'aide...
De toute façon, qui viendrait t'aider, hum ?
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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyDim 28 Oct - 10:04
Iel a l'air de ne pas vouloir répondre à ma question, voulant me convaincre que le savoir empirerait plus les choses que de sauver. Et avec ce qu'iel dit, il serait impossible de réduire les dégâts. Si je le sais, d'après ce qu'iel me dit, ça mettrait en danger moi et mes enfants.

Je peux me dire que je peux utiliser mes griffes aveuglantes, mais c'est juste une magie d'autodéfense mais je ne sais pas me battre. J'utiliserais mes griffes pour l'aveugler un moment sans hésiter à le renouveler pour que la menace sorte de chez moi ou que je puisse avoir le temps de fuir, avec mes enfants s'ils y sont proches.

Mais ici, si la menace est si grande que mourir quand on le rencontre est inévitable, alors je préfère ne pas le connaître. Normalement, pour affronter un ennemi il faut le connaître, mais si le connaître me met plus en danger qu'autre chose, alors je préfère ne rien connaître.

De plus, Frisk m'avoue qu'iel a voulu tout savoir, de façon égoïste, mais aujourd'hui il paie son égoïsme. De plus, s'iel répond à cette question, je m'en poserai d'autres. Je ne peux pas l'aider, donc.

"Alors n'en parlons pas. Si l'ignorance permet de sauver mes enfants, alors je préfère ne pas savoir. Si aveugler la menace ne servira à rien, alors je préfère ne pas l'affronter. De toute façon je comptais garder ça secret."

D'ailleurs, Frisk voudrait partir d'ici, mais s'il y va à pied, ça lui mettra plus en danger qu'autre chose car les cicatrices se déchireront. Heureusement, j'ai une voiture pour que je puisse amener mes enfants à l'école ou chez leur nounou.

"D'ailleurs, vous voulez que je vous amène en voiture ? C'est pour vous éviter la déchirure de vos cicatrices."

J'ai appris à conduire depuis qu'Akim a deux ans, et c'est moi qui ai eu l'initiative. Yodel, lui, était plutôt du genre à laisser aller. Ce qui ne faut absolument pas faire : il faut éduquer correctement les enfants punir quand ils ont fait une bêtise.



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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyJeu 1 Nov - 3:18
Juste abandonne
Et la voilà qui s'éloigne Frisk. La voilà qui abandonne. Ne devrais-tu pas te sentir satisfait.e ? Regarde, quelqu'un qui a su faire ce que tu n'as jamais fait. Regarde, quelqu'un qui ne regrettera pas ses choix.. Du moins, on l'espère, hum ? Tu as tout fait pour qu'elle se détourne de toi, et tu as bien fait. Tout ce que tu peux faire, à ce niveau, c'est éviter d’entraîner du monde dans ta chute. Ils méritent mieux de ta part, penses-tu...

Un sourire insensible se plaque sur ton visage, alors que tu hoches doucement de la tête à ses paroles. Ne pas en parler, ne jamais en parler. Pour ses enfants, elle accepte l'ignorance. Tu éprouves une bouffée d’admiration coupable devant la facilité avec lequel elle fait le sacrifice auquel tu n'as jamais pu consentir. Juste comme cela elle abandonne, elle lâche prise. Pas pour elle, mais pour ceux qu'elle aime. Parce qu'elle accepte son impuissance. Peut-être que c'est ce qui te manquait, des gens à qui tenir ? Oh bien sûr, il y avait tes chers monstres, mais ils n'étaient plus vraiment... Réels, après tant et tant de reset. Qu'importe ce que tu faisais, qu'importe le mal que tu leur faisais un reset et ils étaient de nouveau là. Ils n'étaient plus assez palpables pour que tu aies l'impression de pouvoir les perdre, de pouvoir les mettre en danger, car leur plus grand danger est et a toujours été toi. Les enfants son capricieux, c'est bien connu, mais quand en plus le monde semble se centrer sur eux, exister pour eux, ils deviennent soudainement... Cruels.

Tes mains se resserrent autour de ta tasse en silence, tandis que tes jointures blanchissent sous l'effort. N'y penses plus Frisk. Cela ne mènera nulle part. Tu n'as fait que t'amuser, dans le fond. Comme n'importe qui l'aurait fait à ta place. nourrir tes envies. Et c'était bien, non? Qui avait-il de mal à cela ? Enfin, si on exclu leurs morts, bien sûr... Mais encore une fois, je ne te juge pas, moi.

- Vous êtes plus sage que moi... C'est un compliment.
Soupirant doucement, tu laisses planer une seconde. Mais merci, de garder... Tout ça pour vous. Vous n'imaginez pas comme c'est compliqué quand votre vie devient une suite... D'excuses sans fin.

Oui, merci hybride de ne rien dire, merci de taire ce qui pourrait devenir gênant. Remercies les de tenir suffisamment à d'autres juste assez pour qu'ils n'approchent pas quand tu le demandes. Pour fermer les yeux devant quelqu'un de manifestement en danger. J'aime comme les sentiments sont contradictoires, autant que leurs actions. Je ne suis peut-être plus à même de les comprendre, de les ressentir, mais j'arrive encore à les manipuler...

Avec délicatesse, l'hybride te propose de te ramener en voiture. C'est une douce attention, surtout quand on sait que tu viens de la ville d'à coté, mais après une réflexion longue - car tu as envie de répondre oui, soyons réaliste, qui aurait envie de se perdre dans les rues dans un état comme le tien? -  tu refuses d'un lent mouvement de tête, souriant pour toute excuse.

- Vous en avez assez fait, je me débrouillerai. De toute façon, je risque de les rouvrir quoi qu'il arrive : si je reste convalescent.e, cela attirera les soupçons alors... Tu vas pour hausser des épaules, mais la douleur t'en dissuade. Qu'importe, je trouverai bien un moyen. Je trouve toujours un moyen.

Mentir est devenu une habitude dont la cruauté t'échappe totalement, désormais. Ce n'est pas grave de mentir, de trahir, de tromper, tant que c'est pour protéger. Tant que c'est pour leur bien. C'est ce que tu te dis tous les jours, peut-être pour t'en convaincre, peut-être pour ne pas avoir mauvaise conscience quand tu mens à ta mère en lui disant ce qui est nécessaire pour la rassurer. Pour la satisfaire. C'est devenu tellement commun qu'à cet instant, où tu ne mens pas, tu te sens presque pris d'une pudeur anormale, peu habitué.e à te dévoiler ainsi. Tu n'as pas envie de lui dire la vérité, tu n'as pas envie qu'elle comprenne le désarroi de tes mensonges, mais tu es tellement fatigué.e à cet instant, que mentir est au-dessus de tes forces...

- En revanche, si vous pouviez me prêter des vêtements, n'importe. Toujours aussi honteux.se, tu te recroquevilles un peu sur toi-même, comme pour cacher ton pull et ton jean couverts de sang et de saleté. Si je me présente comme ça, je suis bon.ne pour un interrogatoire en bonne et due forme, je ne pourrai pas y couper.

Tant de réponses qu'il faudrait inventer, tant de fils dans cette toile de mensonge dont il faudrait se rappeler: juste y penser te donne le tournis. Tu n'es pas un.e bon.ne menteur.se Frisk, parce que tu ne sais pas coudre sur des vérités pour te faciliter le travail. Tu ne sais pas faire preuve de cohérence, de la logique froide qu'il faut pour s'inventer un rôle. Tu mens en improvisant à chaque instant, essayant de faire de ton mieux pour ne pas te tromper, pour offrir la même histoire à tout le monde, pour te rappeler de chaque événement, mais la vérité, c'est que tu t'y perds trop souvent. Tu perds tout le temps. Alors si tu peux échapper aux questions, si tu peux échapper aux regards, juste une fois, tu le feras de bonne grâce. Tu es de toute façon beaucoup trop fatigué.e pour tenir un discours aussi complexe qu'une histoire. Déjà que tu n'arrives pas à te lever de ce fauteuil. Est-ce toi, où cela fait longtemps qu'un fauteuil ne t'a pas paru aussi agréable?

- M'enfin, vous sentez pas obligée. Au pire je trouverai une solution. Je ne veux pas déranger...

Répètes-tu inlassablement, essayant de t'en convaincre.
Certains jour, tu aimerais tant qu'on t'oublie.

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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyJeu 1 Nov - 14:32
Plus sage ? Je ne fais que protéger mes enfants. Je ne suis pas égoïste, au contraire, je vis pour les enfants. A moins que je fasse une forme d'égoïsme, car je ne pense qu'au bonheur de mes fils. Frisk veut que ça ne reste qu'entre nous. Je ne le dirai jamais à mes fils, c'est clair, car savoir que l'adolescent(e) a été retrouvé(e) blessé(e) peut être traumatisant pour mes fils, et je n'accepterais pas ça de ma part. Par contre, il faut que je ne le dise à personne. Pour Frisk, je ne dirai rien.

"Je ne dirai rien. C'est promis. De toute manière, si l'Overland est au courant de cette histoire, je pense que ça peut encourager les humanistes."

Après une réflexion longue, Frisk refuse en me disant que j'en ai assez fait. C'est comme iel veut. Iel va donc toujours trouver un moyen. Mais comment cacher ses blessures ? Je ne sais pas et j'espère qu'iel va s'en sortir. C'est quand même l'ambassadeur des monstres, le Prince des Monstres. Cette perte serait un malheur pour les monstres, les monstristes et les hybrides.

D'ailleurs, Frisk me demande si je peux lui prêter des vêtements. J'en ai, oui, pour Akim. Mais de toute façon il faut attendre, il n'a que dix ans. Alors je préfère lui prêter des vêtements.

"D'accord. De toute manière, j'aimerais bien laver vos vêtements, mais comme vous n'allez pas rester de toute façon, je pense que ça ne servira à rien."

Je vais donc dans l'armoire où j'ai mis les vêtements d'Akim, je les trouve et je les donne à Frisk.

"Tenez. J'espère que rien de semblable ne va vous arriver. Vous représentez beaucoup pour les monstres et les hybrides comme moi."



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Devoir porter tes erreurs te remplit de... || Lélianna EmptyVen 2 Nov - 2:45
"Tu dois rester déterminé! Tu ne peux pas abandonner ... Tu es l'avenir des humains et des monstres ..."Sens-tu Frisk, ce poids désagréable sur tes épaules, alors qu'elle te fait part de tout ce que tu représentes, pour les monstres, pour les hybrides, et pour tous ceux qui pensent qu'un avenir monstre-humain est possible ? Ce poids qui ne part pas, ce poids qui te force à les laisser choir vers l'avant, malgré les protestations de ton dos, alors que ton cou, qui n'a soudainement plus la force de porter ta tête, se penche, et se penche, sous ce poids devenu trop lourd. Tu le sens, n'est-ce pas ? Oh oui, bien sûr que tu le sens. Tu l'as toujours senti, depuis ce jour où vous avez quitté l'underground. Mais à cet instant, il est insoutenable. À cet instant, il semble t'achever, alors qu'ils auraient dû te donner la force d'avancer. Tu ne te sens plus digne de les porter. Pas après tout ce que tu as fait.
Qu'ils sont lourds, les espoirs et les rêves d'un peuple...

Moi aussi, je les aient porté pendant longtemps. Je les aient laissé me guider, emporté par ce poids, j'ai décidé d'agir pour les sauver. Pour tous les sauver... Et sais-tu ce que j'y ai gagné ? Sais-tu ce qu'on gagne à se sacrifier pour une cause?
La trahison.
La mort.
La haine.
Et l'éternité pour l'assouvir.


Allons, ne t'en fais pas. Ne t'inquiète donc de rien. Ce poids, tu n'as plus à le porter désormais. Laisse-moi le faire pour toi. Je sais ce que nous devons faire pour en être débarrassé. Tout ce que tu as à faire, Frisk, c'est me suivre. Je sais que tu as peur. Je sais ce que tu redoutes. Mais ne t'en fais pas, quand le moment viendra, tu n'auras plus peur. Tu ne ressentiras plus rien d’encombrant. Laisse-moi te montrer, laisse moi te prouver à quel point tout serait plus simple. Juste quelques pas. Juste le temps d'une danse.

Tu verras. Au fond, tu me remercieras.


Tu fermes les yeux, dans un long soupir. Tu n'acceptes pas, certes, mais tu ne refuses pas. C'est un bon début. Nous y arrivons. Nous progressons, enfin. Je devrais remercier cette femme. Voilà ce que nous allons faire. L'épargner. Cela te plaît ? Tu vois, nous pouvons arriver à des compromis. Et nous pouvons en faire d'autres, en attendant que tu sois plus... Apte à comprendre pourquoi nous faisons tout ça. Prends ton temps Frisk. Un pas après l'autre. Cette danse, nous avons tout notre temps pour la mener à terme...

- Je le sais. Ne vous en faites pas. Je ne décevrai personne.

Dis-tu avec un sourire, tandis que tu prends les vêtements. Tu sens, cette détermination ? Cette résolution ? C'est la mienne. Comprends-tu désormais pourquoi cette lutte que tu mènes est perdue d'avance ?
Soudainement. Le poids sur tes épaules te semble moins lourd, tandis que les rayons du soleil te semblent soudainement plus lointains. Plus froid, aussi. Il devient plus simple d'ignorer la douleur dans ton dos, te permettant de t'habiller plus simplement, sans un mot, hormis un sobre remerciement pour ce don. Tu lui rendras, peut-être.
Tu n'enlèves pas ton T-shirt abîmé, tu te contentes de le recouvrir du pull marron qu'elle t'a laissé. Tu enlèves ton pantalon sans une grimace, malgré ton dos qui se plie et se tord. Et te voilà affublé d'un pantalon large, proche du baggy. Cela fera l'affaire. Attrapant un élastique à ton poignet, tu attaches tes cheveux dans une queue-de-cheval haute, cachant ainsi le fait qu'ils sont décoiffés.

- Ne vous fatiguez pas à les laver, vous pouvez les jeter. On ne peut pas récupérer ce qui a été sali par tant de sang.

Vrai.
Bien, il est temps que nous partions, qu'est-ce que tu en penses ? Nous avons beaucoup à faire, avant que tombe de nouveau la nuit.

Attrapant une pomme, que tu fourres dans ta poche, tu te tournes vers ton hôte, à laquelle tu souris. Toujours avec autant de facilité. La fatigue qui te clouait sur place semble soudainement plus lointaine, comme mise sous cloche. Il devient plus simple de l'ignorer, ainsi. Il devient plus simple de l'oublier, désormais.
Tu vois comme tout est plus simple, quand nous travaillons ensemble?

- Je me suis assez attardé.e. Dis-tu simplement tandis que vous vous dirigez vers la porte. Encore merci pour tout ce que vous avez fait. J'ai une dette envers vous, j'espère la payer un jour.

C'est déjà fait. Regarde, nous partons. Passant la porte, je me retourne, lui offrant mon plus beau sourire. Ils n'ont rien à voir avec les tiens, qui manquent toujours d'éclat.

- Tout cela sera notre petit secret, alors...

Dis-je en lui offrant un petit clin d’œil, tournant sur nous-même un instant, avant de te laisser repartir, direction le bus. Non, nous n'allons pas tout de suite chez notre père. Il y a tant, et tant de choses qu'il faut que je te montre, maintenant que tu ne refuses plus de m'écouter. Oh, ne t'en fais pas. J'ai bien conscience que tu n'as pas dit oui.
Mais ce qui m’intéresse, c'est que tu n'as pas dit non, non plus...

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