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Espérer que le soleil reviendra demain te remplit de... || Sköll




Frisk Dreemurr
Frisk Dreemurr
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Espérer que le soleil reviendra demain te remplit de... || Sköll  EmptyDim 28 Oct - 9:38
Terrifié.e par l'approche de la nuit, tu gardes ta détermination... Il est temps de souffler, penses-tu en te posant une des banquettes latérales du train, dans une zone prévue pour les voyageurs possédant des encombrant comme un gros chien, ou un vélo non-pliant. Pour ta part, vu que tu ne fais jamais les choses à moitié, tu as les deux. Un vélo rouge, et un chien à moitié humain. Étrangement, tu t’accommodais avec une facilité déconcertante de cette nouveauté qui te collait aux chaussures avec l'assurance d'un chiot ayant trouvé son nouveau jouet. Tu ne l'avais pas réellement accepté, certes, mais tu n'avais pas trouvé utile de protester, comme si tu voyais cela comme... Une fatalité. Pourquoi lutter ? S'il veut venir, alors qu'il vienne...

Après un bip des plus strident, les portes se refermèrent, tandis que tu profites de cet instant de paix pour résumer les événements du jour dans ton esprit. Tu ne te rappelais plus de tout après votre fuite de la pizzeria, mais tu te souvenais avoir beaucoup ri. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons, d'ailleurs. À un moment, vous avez fini vos pizzas sur le bord de canal, et tu avais profité pour lui expliquer plus ou moins l'utilité des couverts, mais la conversation avait rapidement fini par tourner sur quelque chose de plus existentielle : y avait-il ou non des poissons dans le canal ? Une tête dans l'eau plus tard, vous aviez la réponse.

Au final, la journée s'était étiré ainsi à travers tes rires et vos escapades, mais le crépuscule arrivant, tu avais doucement cessé de t'amuser, alors que les rayons commençaient à vous quitter. Ton sourire avait été le premier à disparaître, laissant place à un air grave, comme si l'absence de lumière te drainait de toute ta joie, qui s'était alors effilochée jusqu'à n'être plus qu'un reste inutile, le souvenir d'un sentiment passé.
Plus de joie. Plus de jeu. Les ténèbres reprenaient leurs droits.

Assis de profil, les genoux repliés sur la banquette, tu t'accoudes à la banquette tandis que ton front s’appuie contre le vitre du train derrière toi, tes yeux restant obstinément fixés sur ce ciel rougeoyant. Tu ne voulais pas cesser de regarder ce soleil qui commençait doucement, mais durement, à t'abandonner. Ta fin est approche, autant l'accepter. Comme à chaque fois, tu encaisses la nouvelle avec un mélange de rébellion étouffée et de fatalité placide, comme si l'idée de lutter n'était qu'un vague constat inutile. Tu devrais lutter, certes, mais pourquoi faire ? Tu sais aussi bien que moi que tu ne peux pas gagner ce combat. Ma volonté écrase ta détermination, détermination amenuisée au fils des mois par d'implacables efforts.
Tout ce que tu gagnerais à lutter, c'était de la fatigue, et c'était bien la dernière chose que tu avais envie d'accumuler, pas alors que ton corps ne cessait d'être de flirter avec le point de rupture. Tenir. Tout ce qu'il te faut faire, c'est tenir debout, Frisk. Je m'occupe du reste.

Occupons-nous du chien, plutôt. Chien qui a disparu, d'ailleurs. Tu l'as vu courir vers l'avant, mais tu n'as pas cherché à l’arrêter. Il veut probablement découvrir cette nouvelle attraction. Si tu as bien compris une chose en observant Sköll toute cette journée, c'est qu'il valait mieux le laisser librement explorer ce qu'il voulait connaître, et répondre ensuite. Quand il en aurait assez, il reviendrait de lui-même à tes côtés.
Je continue à penser qu'il faudrait le dresser, mais pour le moment, c'est toi qui as la main, Frisk...

Tes yeux sont si lourds, depuis combien de temps n'as-tu pas pris le temps de les fermes, Frisk ? Si ton esprit se repose à chaque fois qu'il s'enfonce dans les ténèbres, ce n'est pas le cas de notre corps, qui lui commence à encaisser rudement ces derniers mois d'activité doublée. Désormais, il gémit de douleur constamment, mais juste assez faiblement pour que tu t'y sois fait avec le temps, ayant simplement oublié ce que cela faisait de ne pas avoir un corps rompu et des muscles hurlant. Toujours avec cette même fatalité indifférente, tu avais laissé le repos devenir un souvenir, tandis que l'épuisement s'était creusé une place dans tes habitudes...

Profite du voyage pour dormir. Certes, ton temps est précieux, mais tu seras bien obligé d'en sacrifier un peu pour te reposer, car tu sais bien que moi je ne le ferai pas, n'ayant pas à en subir les désavantages. Et puisque le chien vadrouille, pourquoi ne pas profiter de cette petite tranquillité? À peine l'idée te semble-t-elle acceptable que tu laisses tes yeux se fermer, tombant dans un sommeil profond, et sans rêve. Tant mieux, hum ? Voilà bien longtemps que mes cauchemars ont remplacé tes rêves...

C'est un poids léger contre tes cuisses, qui te fit reprendre conscience, alors que tu remarques que le chien est de retour à tes côtés. Presque trop naturellement, tu viens distraitement lui caresser la tête, tandis que tu retournes fixer ce soleil mourant, une peur irrationnelle te nouant l'estomac. Le silence est plutôt agréable entre vous, non ? Pourtant, presque malgré toi, tu le brises, laissant sortir quelques mots d'une voix fluette.

- Tu n'as jamais peur que le soleil disparaisse ? Qu'un soir il vienne à se coucher pour ne plus jamais se relever ? Moi si. Tout le temps.

Avoues-tu à mi-voix, alors que tes yeux continuent à ne plus vouloir quitter l'astre solaire, quand bien même une larme menace de tomber de tes yeux rendu brûlant par cet exercice difficile. À contre cœur, tu abandonnes cette lutte, perdue d'avance, détournant le regarde pour regarder le chien, auquel tu souris timidement, semblant presque gênée par tes propres déclarations...

- Avant je ne prenais jamais réellement le temps de l'admirer. Je ne prenais pas conscience à quel point, il est... Rassurant. Je les prenais pour acquis, je crois. Comme beaucoup de choses...

Après dix ans de repentances, dix ans à faire de ton mieux pour oublier tes crimes, oui, tu avais pris ta rédemption pour acquise. Jusqu'à ce que je revienne vers toi, et que soudainement, tu te rappelles à quel point les ténèbres sont inquiétant, à quel point le silence est terrifiant, et à quel point le vide est obsédant...

- À chaque fois qu'il disparaît, c'est plus fort que moi, je me sens emplie d'une... Infinie tristesse, que rien ne soulage. À chaque couché de soleil, j'ai toujours la sensation que c'est le dernier que verrai, qu'il n'y en aura jamais d'autres, c'est une inexplicable certitude. Tu soupires doucement, avant de ricaner amèrement. Puis même quand le soleil se lève au lendemain, je n'arrive même plus à m'en réjouir, je devrais être heureuse. Je sais que je devrais me réjouir mais... Tout ce que j'arrive à me dire, c'est que si ce n'est pas lui, ce sera le prochain qui ne viendra pas. Ou celui d'après. Inutile d'espérer, cela finira par arriver. Un jour, il ne viendra pas. Autant l'accepter tout de suite.

Cela te laisse un goût amer entre tes lèvres, un gout qui, au fil du temps, t’empêche presque de te réjouir de sentir les rayons du soleil sur ta peau, chaque matin. Plus le temps passe, et plus tu as envie de fuir cette chaleur dorée trompeuse et trop réconfortante, pour moins la regretter quand elle ne sera plus là, pour moins la pleurer quand elle disparaîtra pour de bon, te laissant à la nuit éternelle. À ma nuit éternelle.

Tu tournes un regard un peu pitoyable vers le chien, souriant avec indulgence, comme si tu lui demandais de ne pas se moquer trop fort de ces peurs d'enfants, de ces peurs que tu ne peux pas lui expliquer plus concrètement sans risquer de le mettre en danger...

- C'est terriblement enfantin, hein ?

Tu passes une main dans tes cheveux, comme gênée d'avoir avoué tes craintes à un hybride que tu connais à peine. Comme s'il pouvait comprendre tes peurs. Comme s'il pouvait comprendre cette peur irrationnelle pour les ténèbres toujours plus noirs, et toujours plus profond.

- Je ne trouve plus aucune beauté dans un coucher de soleil. Le crépuscule sonne pour moi comme une sentence.

Une sentence devant laquelle tu n'as d'autres choix que de plier, penses-tu avec une amertume acide, tes émotions pleines de colères se tournant vers moi, comme si cela pouvait m'atteindre. Ne te fatigue pas Frisk, tu sais bien que ta peine est irrévocable. Plus vite tu l'accepteras, mieux nous nous porterons...
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Espérer que le soleil reviendra demain te remplit de... || Sköll  EmptyMar 30 Oct - 12:34
Le train avait ce quelque chose de formidable qui échappait entièrement à Sköll. La mobilité surprenante, le tremblement léger sous les pieds et le fourmillement incessant dans ses oreilles qu'il ne comprend pas. Sköll entend les machines sans savoir qu'elles sont là, qu'il y en a. Gigantesque serpent de métal qui file en ligne droite vers la fin du monde, absorbé dans un torrent de crépuscule.

Des Humains, des Monstres, des Hybrides. Chacun assis par paire, en face à face ou bien pas. Sköll croit tout de suite que tout le monde se connaît, mais il ne sait pas. Frisk s'en est allé s'asseoir quelque chose près d'une de ces fenêtres du serpent, l'air pensif. Sköll n'a pas suivi tout de suite, trop curieux de découvrir les entrailles du reptile dépourvu de chair. Il évite à tout prix de s'approcher des parois, de peur de se faire avaler. Il ne connaît pas tout ça, les poignées de porte des WC, les entre-deux des rames où le pourtour d'accordéon se meut parfois quand la trajectoire se courbe.

Quand une secousse légère emporte sa position, il frémit de surprise et puis grogne. Des gens passent à côté de lui sans rien dire, l'attitude fluide et habituée aux sottises du serpent. Il se demande comment ils font, Sköll. Peut-être que Frisk sait, lui.

Tout à coup, alors qu'il se trouve dans le wagon de restauration avec des verres qui claquent entre eux, une subite envie de faire ses besoins lui serre les boyaux. Il n'a pas pensé à faire ça quand ils étaient encore sur la plage, ou bien dans la pizzeria. Chien fait demi-tour, s'enfonçant à travers le dédale continu au serpent, gagnant la rame des bagages. Il fait un peu sombre ici, ça sent le renfermé. Une faible lumière traverse et vacille dans l'air, pointant l'endroit exact du méfait futur de l'Hybride.

Une belle valise rouge à roulettes. Son dos s'abaisse, intrigué, et il renifle. Des odeurs de cuir, de précieux et de linge délicat lui emplissent les narines. Délectables et âpres à la fois, ce sont des parfums trop distingués et exagérés. Pourtant tout ceci le pousse à se redresser droit comme le corps d'homme dont il dispose.

Il abaisse son pantalon.

La suite coule de source, et c'est peu de le dire. Une flaque évidente recouvre le joli rouge incarnat de la valise, fait baigner le wagon d'une puissante odeur masculine. La porte s'ouvre tout à coup, déployant une lumière diffuse et aveuglante. Un homme avec une casquette sévère et à la stricte moustache, découvre la scène avec de grands yeux ronds.

Un scandale éclate sur le palier, ameute la clientèle qui s'affole sous l'odeur terrible. Tous ils vont s'entasser pour voir si leurs affaires sont sauves ou bien souillées ; Chien disparaît à travers cette foule en délire, se fiant à son odorat pour retrouver la trace de son nouvel ami.

Tout de l'autre côté du serpent, il le voit accoudé près de la grande fenêtre qui fait défiler l'éternel paysage brouillé d'un soleil couchant en train de brûler. Sköll, doucement, s'allonge en boule sur le côté, la tête posée sur les genoux de Frisk. Il ferme les yeux, alors que ce dernier entame un long monologue de mélancolie. Le genre de mélancolie qui frappe avant d'aller se coucher. Si tant est que Frisk aille se coucher.

Il a l'air d'une personne qui n'a plus connu le repos depuis bien des lustres.

- Frisk, tu meurs chaque soir.

Sköll a murmuré ça dans son sommeil factice aux paupières closes. Car celui qui raconte les mêmes choses que Frisk est l'homme qui s'apprête à monter sur la potence.

Progressivement son dos se tourne, jusqu'à ce que son champ de vision se remplisse de Frisk en contre-plongée. Frisk solitaire et rongé par quelque chose, quelque chose qui n'a pas d'odeur et que Sköll ne peut distinguer clairement. Mais il suffit de regarder dans ses yeux pour voir que quelque chose est fané. Peu à peu les doigts de Sköll montent et encadrent le visage de l'Humain. C'est pour découvrir ses traits, définir la courbe de la mâchoire, le renfoncement des yeux, la droiture du nez et puis le doute qui borde des lèvres pincées.

- Soleil. SOLEIL ! Soleil soleil, soleil...

Ses attributs canins battent gaiement, voix légère qui chantonne presque. Phalanges recouvertes des mèches de Frisk, lentement se laissent choir. Par la fenêtre, Sköll contemple, l'aquarelle immense qui recouvre le ciel. On dirait qu'il ignore tout à fait la douleur de Frisk, ne faisant plus attention à rien d'autre que le dehors.

- Où est-ce qu'on va ? On avance si vite mais on se rapproche jamais du soleil. La nuit vient.

Comme le rideau du spectacle, l'ébène s'emparera du ciel pour le teindre d'une monochromie fabuleuse. Le sommeil éternel.

- Je suis Sköll. Je dois poursuivre l'astre du jour pour le dévorer. Maman m'a appelé comme ça, parce que Sköll n'est jamais loin du soleil. Elle croit pas à la fin du monde, alors elle sait que la lumière ne s'éteindra jamais.

Maintenant il cherche Frisk du regard, pour y poser le rouge de ses yeux.

- Mais je crois pas que le soleil dont elle parle soit ça, là-haut. Tu sais ! Peut-être que ton soleil à toi, c'est la famille que tu parlais tout à l'heure.



Frisk Dreemurr
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Espérer que le soleil reviendra demain te remplit de... || Sköll  EmptyJeu 1 Nov - 6:53
Tu ne pourras pas les sauver. Frisk, tu meurs chaque soir.
La violence de ce constat te laisse sans voix, sans parole, sans réponse à lui donner. Que dire, face à tant de vérité ? Mentir, désavouer ? Inutile, il voit que tu es mourant.e. Comment a-t-il fait ? Comment en si peu de mots, avait-il pu toucher si juste ? Par moment, tu as l'impression que quelque chose t'échappe chez cet hybride. Quelque chose que tu ne peux pas comprendre. Quelque chose qui te dépasse. Il semble si enfantin, naïf, crédule, jusqu'à ce qu'une perspicacité qui t'es parfaitement inconnue transparaît dans ses paroles. Soudainement, tu ressens une pointe de jalousie. Une pointe d'envie. L'âme de l'innocent et la sagesse du vieux. Intéressant.

- Ah, ouais...

Dis-tu d'une voix éteinte, alors qu'un sourire lassé peint tes lèvres. Un sourire sans joie, de ceux que seuls les gens malheureux savent avoir. Le chien se retourne, doucement, jusqu'à ce que ses yeux te voient. Toi, tu n'oses plus le regarder, baissant lâchement le regard pour fixer ses cheveux d'argent, ses oreilles canines. Ses doigts viennent découvrir ton visage, et comme à chaque fois, tu ne vois pas l'utilité de protester, alors que tu le laisses faire, sans la moindre pudeur. Il a déjà découvert ton âme, qu'est-ce que cela changerait qu'il connaisse ton visage ? Alors tu le laisses faire, oui, indifférent.e à tout cela. Indifférent.e à ta propre douleur.
Ne pas y penser. C'est tout ce qu'il reste à faire.

Quand soudainement le chien s'agite, répétant le mot soleil, joyeusement, alors qu'il abandonne ton visage, qu'il t'abandonne, pour retourner regarder la fenêtre. Pour retourner admirer l'astre mourant. C'est magnifique, non ? Ce ciel d'or, d'orange et de bleu crépusculaire. Si seulement cela te donnait autre chose qu'envie de pleurer...

- Nous allons dans une autre ville. Soleilevant. Dis-tu avec un petit rire sans joie. Laissant un petit silence, tu prends un instant pour digérer le reste de ses paroles qui tombent comme un couperet. Oui. La nuit vient. Tout ce que nous pouvons faire, c'est l'accepter, alors...

Ta voix semble toujours aussi absente, comme si une partie de toi avait abandonné, enfin. À ton tour, tu perds ton regard vers le lointain, regardant l'obscurité commencer doucement, lentement, à absorber les derniers rayons du soleil. Il ne te reste plus beaucoup de temps...
Si seulement tu pouvais capturer le soleil pour l'enfermer chez toi, penses-tu naïvement. Mais Frisk, qu'est-ce que cela changerait ?

Sköll. Le dévoreur de soleil. J'aime cette idée. Son histoire ne fait qu’attiser ma présence, qui devient plus forte dans ton être, alors que tu grimaces à l'idée que quelqu'un puisse manger le soleil. Mais tu comprends, en quelques sortes, les intentions de sa mère. Elle voulait ainsi le garder toujours proche du soleil. Toujours proche de la lumière. Peut-être pour le garder proche de son cœur.
C'est précieux, un nom. Plus précieux encore qu'on pourrait le croire...

Une nouvelle fois, ses mots te blessent, non pas par leur dureté, mais par leur candeur. La cruauté de l'innocence. Ta famille, ton soleil ? Voilà qui te donne encore plus peur de le voir s'éteindre. Voilà qui te donne encore plus peur de nuit, alors que tu replies tes jambes contre toi, venant cacher ta tête derrière tes genoux, fermant les yeux avec force, pour oublier la panique qui te gagne. Ils finiront tous par disparaître. De cette même main qui les a sauvés. C'est dans l'ordre des choses Frisk, pourquoi paniquer?
Non, tu refuses de le voir. Tu ne veux pas que ça s’arrête. Tu ne veux pas qu'ils perdent tout ce que tu as pris tant de mal à créer, tu ne veux pas qu'ils perdent ce futur pour lequel tu as sacrifié ton âme. Tu ne veux pas les perdre, mais tu sais que cela arrivera. Car la nuit vient. C'est inéluctable. Tu sais que tu ne pourras pas éternellement les protéger de moi. Tu sais que tu ne pourras pas éternellement les garder contre toi. Et cela te donne envie de hurler, de crier, jusqu'à ne plus avoir d'air dans les poumons, jusqu'à ne plus avoir de voix pour continuer. Tu es terrifié.e Frisk. Terrifiée par ce qui approche. Terrifiée par ce qui va arriver. Tu sais comment cela se passera, tu l'as déjà vu. Mais personne ne doit le savoir.
Tout ce que tu peux faire, c'est regarder, impuissant.e, la nuit tomber.


- Pardon, laisse moi... Laisse-moi un instant.

Ta voix se brise, dans un sanglot sans larmes, voilà longtemps qu'elles n'osent plus couler, comme interdites d'exister, alors que tes bras passent atour de tes jambes, que tu serres comme si cela pouvait t'aider, comme si cela pouvait t'apporter un quelconque appui sur lequel te reposer, pour ne pas craquer. Comme a chaque fois que tu es sur le point de céder, tu te refermes sur toi-même, tu laisses tes peurs t’étrangler, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à étouffer. Tu les laisses te faire perdre pied. Jusqu'à ce que ça passe. Jusqu'à que l'apathie reprenne ses droits.
Respire Frisk, de toute façon, cela n'y changera rien. Habitue toi.


- J'aimerais que tu aies raison. J'aimerais vraiment, vraiment, que tu aies raison. Et en même temps...

Ta voix se brise, t’empêchant tout bonnement de continuer, alors que ta gorge se tord, étranglée par la douleur. Respire, Frisk. Encore. Voilà...

- Ta mère doit être une personne bien. Elle a bien choisi ton nom. Moi aussi, j'aimerais toujours être proche du soleil. De mon soleil.

Tu n'as aucun soleil, Frisk. Tout ce qu'il te reste, c'est mes ténèbres. 
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Espérer que le soleil reviendra demain te remplit de... || Sköll  EmptyDim 4 Nov - 22:10
Et ça parle de Maman. Maman est un sujet religieux, sacré et impossible à critiquer. Si on le fait, Sköll devient très en colère, parce que personne ne peut mal parler d'elle. Le faire, c'est s'attaquer à ce qu'il a de plus précieux, ce qu'il vénère depuis sa naissance. À s'y méprendre, il en est fou amoureux.

- C'est la meilleure Maman du monde.

Dit-il, et c'est la vérité.

- Si tu la rencontres elle te trouvera un soleil. Elle est forte pour ça.

Car on dirait que Frisk porte quelque chose de lourd en lui. De si lourd que même les traits de son visage n'arrivent plus à faire redresser le sourire. Même quand il marche, sa trajectoire paraît hasardeuse, peu appuyée. Et son dialogue ! Dicté par quelque chose d'autre. Ou quelqu'un.

- Grrrrr...

Les oreilles de Sköll se couchent, interpellées par une odeur de gras on dirait, quelque chose qui pique ou qui le pousse à quitter son siège pour rejoindre le sol. Le sol qui tremble en permanence, hué par les caprices du serpent infernal.

Paumes à plat sur le sol tapissé de... de fourrure, de pelage tout doux qui laisse un sillon plus foncé quand il passe ses griffes quelque part. Ça l'intrigue tellement qu'il se surprend à caresser le par-terre plusieurs fois pour voir ce que ça fait. Il reste comme ça un moment, peut-être cinq minutes, alors que son nouvel ami se lamente sur quelque chose dont il n'a pas le nom. Sköll, tout est tellement plus simple en forêt. Dans ta maison d'insouciance et, paradoxalement, de violence.

- Frisk je t'emmènerai chez moi. Tu verras !!

Sa nuque s'est redressée vers un Frisk abattu. Et puis Chien remonte un peu. Sans demander la permission, il défait le nœud serré des bras entourant les genoux de Frisk, pour pouvoir s'y installer à la place à califourchon comme les personnes intimes qui ont une grande déclaration à faire. Le bout du nez de Sköll se rapproche tout près, si près qu'il n'y aura bientôt plus d'espace pour y laisser un souffle. Si près qu'ils se touchent de l'arête et puis du front. Même qu'on voit un peu tout en déformé, comme ça, et c'est un peu drôle.

- FRISK ! AWOUUUUUU !

On dirait qu'il hurle, et il hurle vraiment. Plusieurs têtes se tournent vers eux, abasourdies, et puis on abandonne l'affaire quand on voit Sköll lever de la gorge pour hurler à la pleine lune sous le toit d'un train. Ça fait un peu de bazar à travers les rangées, les hommes du dernier wagon ne vont pas tarder, mais Sköll, au moment où des mains menacent de tirer le combiné pour appeler la sécurité ; cesse.

Son grain de voix se tasse, tout petit comme un secret, et il murmure.

- Tue ce qui est méchant. Sinon c'est toi qui sera tué.

Et sa queue de chien frétille, ravie, pendant que ses oreilles dressées tremblent et se pressent contre le visage de Frisk quand Sköll frotte sa propre joue tout contre. C'est de l'amour, Frisk ! De l'amour en centuple. Il pèse lourd l'animal mais sa pesanteur habituelle ne mesure rien face à la sincérité détonante de ses sentiments. Il t'aime, tu sais, et il te le montre. Et quand il te détestera, il te le montrera aussi.

- Je veux sortir, j'aime pas être enfermé. Coup de langue sur la pommette humaine. On va voir quoi ? La forêt ?



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Espérer que le soleil reviendra demain te remplit de... || Sköll  EmptyMer 7 Nov - 8:48
Courir jusqu'à ne plus avoir de souffle te remplit de détermination.
Ah, l'amour maternel. Quoi de plus beau, hum ? A l'écouter, Sköll aime sa mère, et probablement l'aime-t-elle tout autant, vu la ferveur dans ses paroles quand il l'évoque. Cela t'arrache l'esquisse d'un sourire, alors que tu relèves légèrement la tête pour le regarder du coin de l’œil. Il dit même qu'elle te rapportera le soleil, et cela donne une touche d'amertume à ton sourire. Si seulement c'était possible, hum ? Si seulement quelqu'un pouvait te ramener un soleil, pour que plus jamais la nuit ne vienne. Tu passes ton temps à te plaindre Frisk, c'est lassant...

Soudainement, le chien s'agite, et tu le regardes faire, légèrement absent.e, alors qu'il tombe au sol, qu'il renifle, gratte, gigote, semblant avoir soudainement une dent contre le tapis. Tu le laisses faire sans le voir réellement, toujours perdu.e parmi tes démons, tes craintes et tes doutes. Rien n'arrive à les faire taire. Rien n'arrive à les calmer. Certains jours, pourtant, tu parviens suffisamment à les tenir en cages pour vivre, pour sourire et t'amuser. Et d'autres ils sont si lourd que même te lever de ton lit devient une épreuve. Tu sais, ces jours où tu restes là, à regarder le plafond pendant des heures, espérant que cela passe, espérant que quelque chose fasse que ça passe. Mais rien ne vient. Seul le temps passe, et inéluctablement, ce que tu crains arrive.
Alors tu préfères dormir et oublier cette affliction qui te ronge...

Cependant, tu n'as pas le temps de broyer plus longtemps le noir qui te pèse, que le chien t'annonce qu'il t’amènera chez lui, n'attendant pas ton avis pour desserrer tes bras qui soudainement te semblent faits de coton face à la force de son impatience. A peine le réalises-tu, qu'il est sur toi, te faisant cligner des yeux alors que vos visages sont soudainement très poches. Trop, peut-être, alors que vos fronts se touchent et que vos yeux ne voient plus vraiment, tant cette proximité rend son visage flou. Il sent toujours autant le chiot, pourtant...

Soudainement, il hurle, te faisant plisser des yeux devant le volume de sa voix tandis qu'il aboie pour une lune qu'il ne voit pas, et qui n'est d'ailleurs pas encore présente. Ce n'est pas un chien, c'est un loup... Vous ne manquez pas d'attirer l'attention, alors que tous les yeux se tournent vers vous. Fantastique, penses-tu, alors qu'une femme se lève, sûrement pour aller chercher un contrôleur. S'il avait été humain, peut-être se seraient-ils contenté de tourner la tête, de l'ignorer et faire comme si rien ne s'était passé, mais c'est un hybride. Et les hybrides dérangent toujours...

Cependant, alors que l'idée de quitter le wagon te vient, le chien se penche vers toi, pour murmurer à ton oreille une phrase que tu n'aurais pas pensée re-entendre un jour. Une phrase qui te laisse complètement abasourdie, les yeux grands ouverts, alors que tu le regardes comme si tu le voyais réellement pour la première fois.

Tuer ou être tué. Il n'en a jamais été autrement...

Et alors que tu restes figé.e par cette révélation, le chien lui semble d'une affection sans borne, son visage venant se frotter au tien, encore, et encore, tant et si bien que tu en oublierais presque ses mots d'il y a un instant, tant son affection est sincère. Oui, tu oublierais presque, si ton effroi n'était pas aussi violent... Plus le chien t'inquiète, plus l'envie de le tenir en laisse me reste. Penses-tu qu'il ferait un bon partenaire ? Non, naturellement, mais je n'ai que faire de ton avis, en vérité...

Le brouhaha qui se rapproche te sort de tes pensées, alors que tu penches la tête pour regarder le long du couloir, où l'amassement semble venir par ici, avec une colère qui t'es très familière. Un pour mille que le chien à fait quelque chose. Dans le doute, tu t'extrais de son éteinte canine, lui faisant signe de te suivre, alors que vous avancez plus en avant dans le train, qui commence doucement à ralentir. Parfait, on peut dire que ça tombe à point nommé...

« On va voir des amis, mais... Ils ne sont pas en forêt, désolé.e. Ceci dit, je pense que ton envie de sortir va bientôt être comblée... »

Dis-tu alors que vous avancez de plus en plus vite, et que la foule est de plus en plus proche. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire ? Cependant, tu ne restes pas pour le découvrir : à peine les portes du train s'ouvrent-elles, que tu sautes dehors, faisant signe à Sköll de faire de même, avant que vous ne vous mettiez à courir dans la gare, slalomant entre passant et voyageurs, faisant tomber les valises, pour arriver jusqu'à la sortie sans vous faire prendre par la sécurité alertée par le contrôleur. À croire que fuir devient une habitude, quand vous êtes ensembles...

Ce n'est que deux rues plus tard, que tu t’arrêtes pour souffler.

« Ils nous voulaient quoi ? C'est moi où une des femmes a crié Tubercule?»

Demandes-tu les mains sur les genoux, alors que tu regardes le chien avec un demi-sourire. Tu n'es pas fâché.e, non, loin de là. Tu n'es pas réellement apte à juger les petits cafouillages des uns et des autres, c'est vrai. Quand on passe une partie de son temps à les aider, et l'autre à les agacer, c'est difficile...

« Heu, à propos de ce que tu disais. Je... J'ai connu une fleur qui pensait comme toi. Tuer n'est pas une solution, tu sais ? En vrai, c'est plus un problème plutôt qu'autre chose. »

Oh, vraiment Frisk ? J'en connais un.e qui n'aurait pas dit la même chose, il y a de cela une réalité. Mais soit, va, fais ton discours de bon.ne pacifiste. Personne n'écoute jamais, de toute façon. Tu te grattes la tête, cherchant un moyen simple d'expliquer. Un moyen simple de lui faire comprendre ton expérience sans t'y brûler les ailes. Sans trop en dire. Dangereux. Soupirant, tu laisses tomber. Il vaut mieux t'en tenir aux mises en garde, alors...

« Puis tout ne se tue pas... Certaines chosent doivent se... Se vaincre, je dirais. C'est différent.»

Est-ce pour moi que tu dis cela ? Comme si tu avais la moindre chance de me vaincre. Le chien a raison, tu sais. Si tu ne tues pas, c'est moi qui finirais par le faire...
Au passage, tu as oublié.e ton vélo dans le train. J'espère que tu n'y tenais pas trop. Plus qu'à en demander un autre à Toriel. Encore...

Non, il te faut y retourner.

« Ah mince... Bon attend moi ici, je reviens ! »

Dis-tu au chien, pour qu'il patiente jusqu'à ton retour, tandis que tu retournes vers la gare, imaginant déjà comment tu vas te sortir de ce mauvais pas. Tu pourrais toujours essayer d’assommer les agents de sécurité avec une poêle à frire, mais pour cela encore faudrait-il que tu en es une. Si cela n'était pas pour récupérer ton précieux vélo, à vrai dire, tu n'aurais en aucun cas fait demi-tour, mais tu y tiens, à ta bécane. Suffisamment en tout cas pour imaginer plusieurs scénario pour t'en sortir. Ça va aller, tu es confiant.

Trois quart d'heure plus tard, te voilà ressortant de la gare, ton vélo à la main. Il t'a fallut faire des excuses sommes toute assez plate, leur promettre une bouteille d'archnocidre et jurer de ne plus recommencer à mettre le désordre dans un train, mais au moins tu as eu ce que tu voulais, et c'est à peu près tout ce qui compte.

« C'est bon Sköll on peut... Sköll ? »

Plus l'ombre d'un chien. Où a-t-il bien pu filer ? Tu le cherches un instant, mais il n'est nulle part. A-t-il décidé d'aller faire sa vie ailleurs ? Pendant un instant, cette pensée laisse comme un blanc, dans ton esprit. Encore un abandon. Puis tu hausses des épaules, comme si tu acceptais cela avec une fatalité passive. S'il est parti, c'est qu'il avait probablement mieux à faire ailleurs. Tu ne saurais expliquer le goût acre qui te reste sur le palais, mais comme beaucoup de choses dans ta vie, tu te refoules, puis tu l'oublies.
Ça ne sera qu'une rencontre de plus, parmi des milliers d'autres depuis longtemps oubliés...
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