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Les RPs sont susceptible de contenir de la violence verbale et physique, ainsi que de l'érotisme. Avatar illustrés 200 x 400, contexte fantastique tiré d'Undertale. Pas de minimum de ligne.

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paid my last respects ~ Nox Clarus.




Sans
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Feuille de personnage
Type d'âme/monstre:
Profil Académie Waverly
paid my last respects ~ Nox Clarus. EmptyMar 27 Nov - 11:10




paid my last respects

avec Nox Clarus.


L'underground a été vidé de la majorité de ses âmes, vies exhumées, transférées vers la surface. Il ne s'agit plus que d'un décor rendu plus vivant qu'il ne l'est par le jeu des images résiduelles. Le squelette ne s'attarde pas. Les couloirs au grisâtre froid qui lui tendent les bras ne lui évoquent rien qui soit assez irrévocable pour compter. Cet endroit n'est pas la photographie d'une fin heureuse. N'est rien qu'il ne puisse esquiver d'un raccourci. Quant au hall baigné par la lumière, si moqueur, il est à proscrire aujourd'hui. Aucune audience n'est programmée. Sans est-il seulement encore investi des pouvoirs suffisants ? Maintenant que leur diégèse a cédé en se mêlant à la surface l'espace n'est plus assez clos. Il ne peut pas modérer le monde entier. L'Outremonde lui accordait un rôle bien mieux défini.
Lorsqu'il apparaît à nouveau les salles autour de lui sont parées de cyan éclatant et de bleu terne, le sol est couvert de titane et de platine. Ses pantoufles avancent sur le bruit de l'acier, les néons muraux jacassent encore, se répondent en rivalisant de couleurs criardes. Le NOYAU palpite pour alimenter un organisme fantôme. Quelque chose lui murmure que l'intrigue de ce lieu n'est pas résolue. Mais il n'y a rien ici qui soit assez sûr pour être gardé en mémoire. La prochaine téléportation le conduit plus loin encore.
Les précipitations qui s'abattent sur le monde extérieur ricochent dans ce contre-bas, hululent en longeant les irrégularités de la roche. Le vent s'infiltre par les infimes fentes qui constellent le plafond aux allures de voûte étoilée. Les fleurs luminescentes racontent de vieilles histoires qui hanteront ce lieu peut-être à jamais. Aucune qui le concerne.
Un autre changement d'environnement et il se tient devant l'une de ses stations, tombée en décrépitude. Son télescope n'est plus là et ses blagues inoffensives non plus. A peine un instant le squelette s'arrête pour se remémorer la silhouette de l'enfant. Elle se dessine abstraitement face à lui et, d'un lent hochement de crâne, il donne ses respects au souvenir. Finalement l'instant s'installe plus longuement, ses mains osseuses s'enfouissent confortablement dans ses poches alors que la rétrospective lui arrache un sourire de nostalgie qu'il ne fuit pas. A cet endroit il avait commencé à croire, Papyrus était sauf et Couveneige laissée derrière sans blessures. A cet endroit, brièvement, il avait lu une histoire vivante et pas la réédition d'un jeu. A cet endroit il s'était dupé lui-même.
Quelle version de Frisk veut-il ou doit-il garder en mémoire ? Sa main gauche lisse pensivement la surface de carton humide et abandonnée derrière laquelle il avait régulièrement somnolé, un rappel à la matérialité des choses qui froisse sa nonchalance. Il ne pourra pas laisser flotter éternellement. Pourtant il se dissipe.
Le prochain raccourci l'amène face au Grillby's. L'allée centrale de Couveneige est puissamment mordue par l'hiver sans fin, enlisée sous d'épais centimètres de froid. La chaleur de l'agitation des passants ne gomme plus tant que ça la neige et l'enseigne du bistrot est éteinte, sommeille elle aussi sous une couverture blanchâtre partiellement dentelée par la glace. Les flocons s'engluent à son sweat et commencent à former une fine pellicule. Il n'a pas bougé depuis un moment. Tant de chapitres semblent fermés. Peut-être à raison. Il salue tous ces jours qui n'avaient ni début ni fin pour lui et toutes ces vies qui circulaient dans sa périphérie. Il salue cette existence finie où tout était scripté. Peut-être qu'il y tenait.
S'il ne dérive pas vers la maisonnette qu'il partageait avec son frère c'est parce qu'il n'a pas besoin d'un lieu pour fixer un chez-soi. La présence de Papyrus suffirait à instaurer ça - si Sans parvenait encore à exister assez pour en ressentir le besoin. Par ailleurs ce n'est pas la première fois qu'il revient ici, le laboratoire n'ayant pas bougé.
Parmi les souvenirs qu'il a obtenu en étant un élément régulier du décor, un détail régulier du quotidien des habitants, un en particulier l'amène à revenir aujourd'hui. Il se murmurait parfois qu'une famille de monstres menait une existence aidante et éthérée dans les environs. Sans se souvient de descriptions contradictoires. Là où certains habitués du Grillby's décrivaient de vagues parias d'autres préféraient s'imaginer des conseillers attentifs, étroitement entrelacés à l'essence des souterrains.
Le temps vient à manquer au squelette et, dans ce cadre, peut-être que sa visite du monde englouti est un mauvais investissement. Ou alors est-ce précisément parce que tout pourrait bientôt finir pour lui qu'il ne doit négliger aucune élaboration. L'existence de Papyrus sans lui, peut-être, doit être préparée.
Il est aussi possible que le juge soit, malgré lui, rappelé vers le confort d'un rôle dissolu. Que la neige silencieuse soit une belle image à conserver. Personne, sur la fin, n'est insensible à la douceur d'un beau mensonge.
En se frayant un chemin au travers de la blancheur gelée et compacte, mains enfouies dans les poches, Sans chemine à l'improviste vers une zone excentrée de la ville - conforme aux récits vaguement écoutés. De hautes cimes se dessinent devant lui et il balaye les environs du regard avant de fermer les orbites, un rien désabusé. Il ne sait pas exactement quoi chercher et l'entreprise semble soudain bien chancelante. C'est en pensant ne pas poursuivre longtemps la tentative qu'il marmonne inconséquemment. "un guide spirituel de dispo dans le coin?"