INTRUSION avec Papyrus

INTRUSION

Encore une journée à ne rien avoir à faire. Salomé se levait comme à son habitude, sans motivation particulière. Toujours tôt.
Bon pour le coup 4h du matin c’est assez exceptionnel.
Après s’être habillée avec ce qui lui passa sous la main, soit un pantalon bordeaux rayé verticalement de blanc, un t-shirt blanc trop grand qui dépassait de sous son sweat gris foncé, (qui a des oreilles de chat sur sa capuche, c’est important), elle prit un petit déjeuner à base de pain de la veille, et d’un peu de pain de l’avant-veille.
Après ce petit déjeuner complet, elle se mit, par habitude, à préparer un sac à dos. Après avoir choisi un petit sac à dos bleu marine dans lequel il y avait déjà quelques cartes SD, rangées dans un petite pochette sur le côté, elle mit dedans sa caméra, une paire de chaussettes, un couteau suisse, une batterie de rechange pour la caméra, une demi baguette de pain, (puis ressortit la caméra pour la mettre dans sa protection, pour éviter que les miettes ne l’abîment), un casque audio accroché à un lecteur MP3, et un crayon. (En oubliant de mettre de quoi écrire avec.)
Elle accrocha son masque favori avec la ficelle qui sert à le faire tenir autour de la tête sur la poignée et le laissa pendre.
Elle se chaussa de « slip-on » à carreaux noires et blanches, accrocha une veste marron longue autour de sa taille, mit sa capuche, prit ses clés puis sortit sur le palier de son petit immeuble, descendit les escaliers d’un pas nonchalant, puis erra dans le Vieux Quartier, à la recherche de lieux qu’elle n’avait pas encore visités, si il y en a encore dans le quartier. Le ciel était dégagé mais il faisait assez froid.
Après avoir marché une bonne vingtaine de minutes, Salomé finit par tomber sur un pan du quartier qu’elle ne connaissait pas. Elle s’avança donc, toujours dans la nuit. Elle enleva son sac et le pris dans ses dents pour pouvoir mettre son manteau en continuant à marcher. Elle finit par se diriger vers un immeuble assez haut qui attira son attention. Il n’y avait personne (à cinq heures du matin c’est assez courant), et il était facile d’y entrer.
Après s’être infiltrée dans le bâtiment, elle sortit sa caméra et commença à gravir les étages. La peinture qui se décollait à certains endroits et la simplicité des décors donnaient une ambiance agréable à l’endroit. Après avoir pris quelques photos sur différents paliers, elle s’arrêta à un étage élevé pour filmer un peu le décor.
Elle entendit un peu de bruit dans un des appartements, sans trop y faire attention, ni vraiment se poser de questions.
Mais quelqu’un à l’intérieur ouvrit la porte...

Codage par Libella sur Graphiorum

Papyrus avait entamé une sacrée grasse matinée, les lettres digitales de son réveil enfantin était catégorique, il était déjà l'heure tardive de 5 heures du matin à son réveil. Un scandale pour un squelette aussi expérimenté que lui dans l'art de ne pas flemmarder. Tout cela était dû aux discussions en lignes houleuses qui l'impliquait sur un forum humanistes et qui finissaient parfois à 3 heures voir 4 heures du matin. En découvrant cet espace de parole, Il avait souhaité offrir aux utilisateurs présents une vision plus large du monde en leur permettant de s'entretenir avec un des membres de la communauté qui les effrayaient tellement. Et non le moindre des membres, Le Grand Papyrus en os !  Leur reconnaissance pour son arrivée providencielle s'avéra acide, les insultes des premières conversations avaient fait place aux menaces, et les menaces avaient fait place... à d'autres menaces, toujours plus hyperboliques. Le squelette s'atérait de ce piétinement intellectuel et du manque d'innovations de ses compères humains en ce qui concernait leur réthorique. Mais malheureusement son avis sur la question était lui-même peu apprécié ou pris en compte.
Ce manque de sommeil commençait à avoir des répercussions étranges sur son non-organisme, comme un mal de tête brumeux et handicapant. Il n’avait pas réellement de tête à proprement parler, juste un crâne vide, d’où l’incongruité de la situation. Il avait l’impression d’être de ces jeunes qui abusait de l’arachnocidre et qui se retrouvait à se plaindre que le moindre bruit semblait issus d’un concert de trombone et de percussion sur poêle à frire. Mais Papyrus ne souhaitait pas se reposer, il ne voulait pas finir comme un tubercule, à attendre dans la terre et la boue qu’on vienne un jour l’extirpé de sa léthargie pour le couper en rondelle et le cuir avant de le mettre sur une assiette lors d’une fête païenne humaine et… Parfois on lui disait de stopper les métaphores tant qu’il en était temps. Il lui semblait qu’il était temps, à ce moment précis.  Alors pour se redonner un coup d’énergie il se leva, s’habilla en vitesse et fonça vers la porte pour l’ouvrir en grand, face au monde, face au renouveau du matin qui arrivait et à l’humaine qui trônait dans leur cage d’escalier sans raison apparente ! OUAH ! SES MATINEES ETAIENT DINGUE ! 

« HELLO THERE !! QU’EST-CE QUE VOUS ÊTES CENSE ÊTRE EXACTEMENT ? »   Il prit trois seconde pour analyser l’humaine devant lui avant de reprendre avec enthousiasme.
« JE NE VOUS CONNAIS PAS MAIS JE VOUS AIME DEJA ! »  Le palier de la porte était plutôt austère, donc il rajouta.
« ALLEZ, ON VA RENTRER ET ON VA S’MARRER ! ON IRA TOUS DEJEUNE ! CE SERA COMME CHEVAUCHE UNE LICORNE, VOUS N’OUBLIEREZ JAMAIS CETTE JOURNEE! »  

Citations pour le défi du jour 3 :

« hello there »Obi-wan Kenobi – Star wars
« Qu ‘est-ce que tu es censé être exactement? » Tristesse - Vice-versa
« Je ne vous connais pas mais je vous aime déjà » Dug – Là haut 
« On va rentrer et on va s'marrer »Sid - Toy Story
« On ira tous déjeuner » Léon - Monster et compagnie.
« C’est comme chevauché une licorne, tu n’oublieras jamais cette journée » Foaly – Artemis Folw

intrusion

La porte s’ouvre, laissant apparaître un squelette à tête d’ahuri. Il est matinal celui-là… J’ai quand même pas été assez bruyante pour le réveiller ?
Il a l’air très… Comment dire. Éveillé. Éveillé, c’est ça. Presque un peu flippant.
J’avance un peu en faisant de ne pas l’avoir vu, il ne doit pas être sorti pour moi. Inutile de s’en occuper.
HA
Mais q…
Mais pourquoi il crie ? Il est même pas cinq heures du mat’, il va réveiller tout l’immeuble ce con !
Oui, là ça va être compliqué de l’ignorer. Et comment ça « qu’est-ce que je suis censée être » ?
Okay, ce qu’il dit n’a aucun sens. Je lui répond :
« Alors déjà… Qu’est-ce que quoi que qui es-tu ? Pourquoi tu gueules de si bon matin ? Et, heu… Je doute que ce soit une vraie proposition mais je vais la décliner, parce que c’est très bizarre d’inviter quelqu’un qu’on ne connaît pas chez soi juste parce qu’on l’a vu environ cinq secondes sur son palier. Enfin, je crois. »
Décidément, je m’améliore en éloquence. Sans conviction, mais impressionnant.
Si je pouvais me barrer ce serait pas mal, mais il est toujours là à me fixer avec son air d’ahuri.
J’avais par remarqué, mais il est énorme d’ailleurs ? Il fait quelle taille ?
J’essaye de m’éloigner doucement doucement pour pouvoir partir, en reculant à petits pas.

Codage par Libella sur Graphiorum