Salomé Kessai

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Personnage

Son âme est cyan, représentant la patience.

Rien de très puissant, mais elle a un catalyseur : un de ses masques, celui qu'elle porte le plus souvent et auquel elle est le plus attachée. Un masque blanc, d'une forme très simple, avec de grandes oreilles de chat, et un semblant de visage félin stylisé et simplifié, dessiné en vert avec un crayon à peinture. Le mettre sur son visage l'apaise, simplement. Elle devient plus calme et réfléchie en le portant, cela augmente aussi un peu sa confiance en elle, qui n'est pas bien élevée de base. Le principal problème c'est qu'elle ne voit pas grand-chose avec, faute à un manque évident de trous pour les yeux, qu'elle ne veut pas faire, de peur de l'abîmer, ou juste de le modifier.

Elle est… Assez peu émotive. Ou du moins elle ne le montre pas. Et souvent seule. Par choix ? Sûrement. Non pas que ça lui plaise, c’est "dans sa nature". Les contacts sociaux qu’elle peut avoir sont rarement concluants, n’aboutissent soit à rien, soit par un rejet, de son côté ou de l’autre. Donc elle n’essaye pas vraiment.
Mais elle aime bien les chats. Plus que n’importe quel humain ou monstre en général. Et les chats l’aiment bien, visiblement. Plus que n’importe quel humain ou… ‘Fin vous avez compris l’idée.

Elle est honnête, ce qui peut être vu comme une qualité, mais qui l’est rarement vraiment en société. Elle est complètement transparente sur ses avis et dit tout ce qu’elle pense, et ce n’est pas toujours très sympa. Ce qui pousse beaucoup de gens à l’éviter, voire la détester. D’autant qu’elle n’est pas spécialement polie, et a du mal à comprendre les codes sociaux. Elle les connaît, et serait capable de les utiliser, mais n'en voit pas l'utilité, et trouve ça futile.

Après, est-ce qu’elle est méchante pour autant ?…
Ça peut. Ça dépend des gens. De son humeur. Du temps qu’il fait. En général, non, ce qui ne la rends pas agréable non plus.

Par contre, même si elle ne sait pas s’y prendre avec les gens, (encore une fois, c’est pas comme si elle essayait vraiment), elle comprend très bien le monde qui l’entoure. Elle comprend les gens et leurs réactions de la même manière que la majorité des autres, c’est plus en pratique, et avec son caractère particulier, que ça coince. Ha oui, et quand elle filme, ça peut être d’autre gens. C’est donc possible qu’elle ait des dossiers (en général, involontairement) sur quelques personnes. Surtout qu’elle est tout à fait capable de se faire discrète et d’infiltrer des propriétés privées. Le peu de fois où elle a pu se faire choper, non seulement elle s’en foutait royalement, mais en plus elle s’en est toujours sortie sans problèmes.
Ha oui, et il apparaît souvent des objets dans son appart’ sans qu’elle les aie achetés… Comme par magie. C’est pas une bonne habitude et elle le sait, mais n’arrive pas à s’en défaire.

Elle se complaît dans sa solitude sans y réfléchir ni faire d’efforts pour en sortir, passant le plus clair de son temps à se balader n’importe où, y compris des lieux pouvant paraître inaccessible, à filmer ce qu’elle voit et à monter ce qu’elle a pu filmer, en ajoutant ou non un scénario, parfois en enregistrant sa voix ou quelques accords et mélodies de la vieille guitare classique qui traîne dans son appartement. Elle peut apparaître à de rares occasions sur ses vidéos, (qu’elle ne montre de toutes façons jamais à personne) mais seulement avec un masque.
Masque qu’elle utilise pour cacher un visage qu’elle a du mal à regarder… Un visage qui lui semble faux, qui ne montre jamais ses émotions. Qui a toujours l’air de sourire, à moins qu’elle se force à ne pas le faire

Une naissance est en général un événement joyeux, à quelques exceptions près.
Celle de Salomé fait partie de ses exceptions. Après une grossesse compliquée, sa mère finit par mourir en couche.

Son père, qui avant attendait impatiemment ce jour, rejeta sa fille, ne pouvant, inconsciemment, s’empêcher de la considérer comme celle qui a tué la personne qu’il aimait le plus au monde.

Salomé grandit donc élevée par un père qui s’occupait d’elle, au moins au départ, par obligation bien plus que par amour. On peut dire que la situation s’est améliorée au fil des années, mais ils ne se sont jamais vraiment entendus. Petite, elle allait très souvent chez sa Grand-Mère, chez qui elle jouait avec les nombreux chats qu’il y avait, ou simplement parlait avec « Mamie », qu’elle aimait bien plus que son père, mais qui est malheureusement morte lorsqu’elle avait onze ans, ce qui a eu beaucoup d’impact à l’époque sur Salomé.

Elle est devenue jeune déprimée après cette époque, avec des périodes vraiment compliquées psychologiquement. C’est au même moment que son corps « d’adulte » se forma petit à petit, en même temps qu’un dégoût, voire une haine envers son visage. Elle commença par mettre des bonnets ou se laisser pousser une frange. Un jour, elle acheta un simple masque en plastique dans un magasin de dessin, qu’elle s’amusa à customiser. Puis, elle en fabriqua. Elle voit ça comme une customisation de visage, et tire donc toujours un certain plaisir à se « créer des visages ».

Niveau social, ça n’a jamais été très actif. Déjà enfant, elle ne parlait pas à grand monde, excepté sa Grand-Mère, et avait déjà tendance à fuir le contact humain.

Elle passa le plus clair de son enfance seule, à regarder les nombreuses cassettes qu’il y avait chez elle, ce qui lui forgea une vraie passion pour le cinéma, et, un peu plus tard, à se balader dehors, où elle trouvait des coins sympas, que l’accès soit autorisé ou non, même des endroits particulièrement difficiles d’accès. Ce qui lui valu, au final, d’être connue par la plupart des gens de son quartier sans jamais leur avoir parlés. La discrétion dont elle peut faire preuve maintenant n’est pas un don inné, loin de là.

L’école n’était pas son point fort. Des notes dans la moyenne ou un peu en-dessous, elle s’est déjà fait quelques ami.e.s, avec qui elle n’est jamais restée bien longtemps.

Dès qu’elle put, c’est-à-dire à ses dix-huit ans et l’arrêt de ses études, avec l’autorisation de son père et grâce à une bourse qu’il lui verse encore tous les mois, ainsi que l’héritage que lui a laissé sa grand-mère, sa famille étant loin d’être pauvre, elle quitta la maison de son père pour aller vivre dans un appartement, dans une autre ville, seule. Elle y vit toujours actuellement, et a déjà essayé des emplois saisonniers, notamment en castration de maïs, un classique, et une fois sur un plateau de cinéma. Mais elle déteste ça, et ne travaille que si réel besoin il y a.

Et puis si on a besoin de quelque chose, il suffit de le voler, non ?

La première chose qu’elle fit quand elle a commencé à vivre par ses propres moyens (enfin, « propres moyens »… Bon, voilà, on repassera l’expression.) est d’acheter une caméra. Moyenne gamme, numérique, qualité plutôt correcte, elle l’a renouvelée quelques fois depuis mais sans vraiment changer de gamme. Filmer tout et n’importe quoi pour en faire des montages et des petits courts-métrages reste son activité principale.

Aujourd’hui, sa vie n’est ni trépidante ni passionnante, mais elle s’en contente, malgré quelques épisodes dépressifs qui peuvent resurgir de temps à autre.  

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